Les Eperviers du Togo et les supporters, ainsi que des journalistes ont finalement foulé le sol togolais ce jeudi, après quelques jours de calvaire en terre Sud-africaine. Ils ont été accueillis par le Premier ministre Kwesi SéléagodjiAhoomey-Zunu, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Le Togo a été éliminée dimanche dernier en quarts de finale par le Burkina Faso, après sa défaite (1-0). C’est la première fois que le Togo atteint cette étape d’une phase finale de la CAN, après sept participations.
Attendue depuis mardi à Lomé, la délégation togolaise n’est arrivée que ce jeudi en début d’après-midi. Joueurs, supporters et journalistes ont été bloqués en Afrique du Sud durant, suite aux défaillances dans les structures d’organisation.
L’avion a atterri aux environs de 13H GTM à l’aéroport international Gnassingbé Eyadéma dans une organisation chaotique.
L’ambiance était pourtant chaude pour accueillir en héros ceux qui ont fait vibrer tout le pays durant cette CAN 2013 avec des supporters déchainés qui patientaient depuis 8H à l’entrée du salon d’honneur de l’aéroport.
Portant fièrement des tissus et autres habits aux couleurs du drapeau national, tous dansaient et chantaient à tue-tête l’hymne national, attendant avec impatience le retour des héros nationaux.
Les heures passent, mais la passion des supporters ne s’essouffle pas, même si leur nombre ne se résout qu’à une petite centaine.
Une poignée de têtus s’acharne à rester agripper au portail à l’entrée du salon d’honneur, espérant apercevoir un joueur.
Du côté des autorités, aucune information n’est donnée sur l’heure exacte de l’atterrissage.
Ce n’est que 13H que l’avion s’est posé. Les membres de la délégation togolaise ont été accueillis par le chef du gouvernement. Ce dernier s’est entretenu à huis clos pendant quelques minutes avec les joueurs dans l’une des salles du salon d’honneur.
Après cet entretien, la presse a dû faire pression sur certains responsables pour obtenir les explications d’un tel manque d’organisation.
Du côté de la plupart des joueurs, c’est le silence. D’autres sont sortis précipitamment. Le bus prévu pour les ramener était bien positionné, mais chacun a quitté l’aéroport avec son propre véhicule.
« Nous sommes tous frustrés, nous n’avons pas le moral pour le moment. Nos bagages sont restés là-bas, certains ne les ont pas sécurisés et vont peut-être les perdre », avoue Fessou Placa.
Il y avait un problème de surcharge, si bien que tout le monde est revenu, presque sans ses bagages
« Il y avait 170 personnes à l’aéroport hier et l’appareil ne pouvait que prendre 150 personnes. Mais qui laisser, qui prendre ? Qui est prioritaire ? C’est pour cela que l’on a préféré prendre les humains d’abord, les sacs après », raconte un journaliste.
Doussa Komi Gameli, chef de la délégation togolaise de football, servant d’interface avec la CAF n’a pas convaincu les journalistes présents à travers ses explications un peu floues.
De biens maigres explications qui n’apaisent pas la colère des supporters.
« Nous avons été humiliés, trimballés d’aéroport en aéroport. Tout le problème était de rentrer au Togo. Aucun autre pays n’a eu ce problème. Personne ne savait rien quand on demandait des explications. C’était le bordel total », fulmine une supportrice.
« C’est inadmissible, mais Dieu merci, on est rentré au Togo ! » s’exclame un autre dans la foule.
Seul point positif, les défaillances d’organisations n’entachent en rien le beau parcours des Eperviers qui ont écrit une nouvelle page dans l’histoire du football togolais en se qualifiant pour les quarts de finale, une prouesse qui a fait vibrer tout un peuple.
« Je suis très content, ravi de la prestation de nos +Eperviers+. Ce qui compte aujourd’hui, c’est cette qualification historique aux quarts de finale », confie Dakonam Djene, conducteur de taxi-moto. FIN
En Photo: Des joueurs à l’aéroport international de Lomé ce jeud
Johana Caruso (stagiaire)
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