Des milliers de partisans du Collectif des femmes pour une conscience civique sont descendus dans les rues de Lomé ce samedi pour « encourager » et « remercier » le chef de l’Etat Faure Gnassingbé pour ses actions menées ces derniers jours, afin de « soulager » les femmes victimes des incendies qui ont ravagé le marché de Kara (nord) et le principal bâtiment du grand marché de Lomé, a constaté une équipe de reportage de l’Agence Savoir News.
La manifestation s’est déroulée dans le calme. Aucun incident n’a été enregistré.
Le Collectif des femmes pour une conscience civique est membre du Mouvement des Jeunes pour la Popularisation de la Bonne Gouvernance (MJPG), l’une des Associations ayant soutenu Faure Gnassingbé lors de la présidentielle de mars 2010.
Partis de la place de la Colombe de la paix, les manifestants – pour la plupart des femmes – ont parcouru les artères de la ville, avant de chuter sur l’esplanade du Palais de congrès de Lomé.
Ils ont brandi plusieurs pancartes sur lesquelles, on pouvait lire, « Nos larmes et nos sueurs réclament réparation », « A bas les fossoyeurs de l’économie nationale », « Touche pas à mon marché », « citoyens restons vigilants » ou « Qui ruine les femmes est l’ennemi du peuple ».
Selon les organisatrices de cette marche est organisée pour deux raisons principales.
« Premièrement, nous voulons prendre l’opinion nationale et internationale à témoin de notre triste condition. Et deuxièmement, nous voulons assurer le chef de l’Etat de notre soutien total et inconditionnel car, nous l’avions vu à l’œuvre dans la réhabilitation à grands frais de nos marchés », a indiqué devant les manifestants, Mme Marie Alphonsine Dick, porte-parole des femmes.
« A travers cette marche, nous voulons dire non à la destruction des biens publics et privés, ainsi qu’à la violence intolérable faite aux femmes à travers les incendies criminels », a-t-elle souligné.
« Nous sommes désemparées, désarmées et anéanties. Et nous nous interrogeons comme tout le monde, sur les tenants et les aboutissants d’une telle sauvagerie », a ajouté Mme Dick.
Rappelons que le gouvernement a qualifié « d’actes criminels », ces incendies et a mis en place une commission composée d’officiers de police et de gendarmerie, placée sous l’autorité du Procureur.
Les forces de sécurité et de défense ont arrêté « un mode d’opération en vue de renforcer la protection des personnes, des biens et des édifices publics sur toute l’étendue du territoire national
Deux experts français en police scientifique séjournent à Lomé où ils chercheront à « comprendre les causes » des incendies qui ont ravagé ces deux marchés.
L’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo a été interpellé mercredi dernier pour être entendu dans cette affaire.
Le vice-président de son parti politique Gérard Adja est également arrêté depuis dimanche et gardé à la gendarmerie pour les mêmes motifs. FIN
En Photo: Des partisans du « Collectif des femmes pour une conscience civique » dans les rues de samedi
Lambert ATISSO / Junior AUREL
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