« Il est temps de nous ressaisir à tous les niveaux pour éviter de disperser nos énergies dans des luttes stériles. Les enjeux qui se profilent à l’horizon de la nouvelle année nous imposent ce sursaut immédiat », a déclaré le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé dans son vœu du nouvel An à la nation.
Le président a annoncé les élections législatives et locales pour « la fin du premier trimestre ».
« Comme chacun le sait déjà, l’année 2013, s’annonce comme une grande année électorale. Des élections législatives et des élections locales seront en effet organisées à la fin du premier trimestre. Le suffrage universel devra s’exprimer pour mettre en place une nouvelle législature mais aussi pour insuffler un nouveau dynamisme à la démocratie locale. Avec ces élections, le Togo a une occasion unique de rejoindre définitivement la catégorie si enviée des pays qui ont su éradiquer le syndrome des violences électorales », a indiqué Faure Gnassingbé.
Selon lui, ces élections constituent « un enjeu de taille, mais il est loin d’être au-dessus de nos forces puisqu’il s’agit somme toute, de confirmer les succès que nous avons enregistrés lors des législatives de 2007 et durant la présidentielle de 2010 ».
« Nous avons l’impérieux devoir de réussir ces élections afin de poursuivre dans la sérénité, les grandes réformes politiques et économiques dont notre pays a besoin pour favoriser son ancrage démocratique ainsi que le progrès social. Mais pour réaliser pleinement cet ancrage, la démocratie togolaise doit impérativement s’appuyer sur le progrès social qui passe par les valeurs d’égalité, de justice sociale, d’équité », a-t-il souligné.
Pour le président de l république, « il est temps de nous ressaisir à tous les niveaux pour éviter de disperser nos énergies dans des luttes stériles. Les enjeux qui se profilent à l’horizon de la nouvelle année nous imposent ce sursaut immédiat ».
« L’expérience a toutefois montré qu’aucun pays n’a réussi, quelles que soient ses potentialités à amorcer son décollage économique dans une atmosphère de tension permanente. Aucun pays au monde n’a su, quelles que soient ses richesses, trouver la voie vers l’émergence s’il est en proie à des querelles politiciennes interminables. Il est dès lors fondamental que les sacrifices que nous avons consentis ces dernières années pour apaiser le climat politique au Togo ne soient pas vains », a précisé Faure Gnassingbé; ajoutant que des « étapes décisives ont été franchies avec la signature de l’Accord politique global ».
« Nous devons donc poursuivre sans relâche, à travers la négociation et la recherche du compromis, les réformes que nous avons convenu d’opérer, certes dans le respect du pluralisme mais avec une ferme détermination », a-t-il poursuivi.
« Dans notre pays, il existe des partis politiques, des syndicats, des associations. Faut-il le rappeler, leur rôle est de favoriser par la voie du dialogue, la prise en compte par le Gouvernement des différents courants de pensée qui traversent notre société. Leur rôle est de servir de courroie de transmission pour les préoccupations légitimes de nos concitoyens. Ce rôle doit être pris au sérieux. Ce rôle doit être rempli avec un sens élevé des responsabilités », a-t-il mentionné.
Le chef de l’Etat togolais est revenu une fois encore sur le projet de loi qu’il entend introduire à l’Assemblée nationale à « brève échéance, en vue d’instaurer la parité hommes et femmes pour les candidatures aux fonctions électives ».
« Si nous réussissons cette réforme majeure, nous aurons ainsi balisé la voie pour l’émergence d’une vraie société plurielle, plus moderne et débarrassée des pesanteurs du passé. Cette réforme s’appliquerait aux prochaines élections législatives et locales en vue de renforcer la présence des femmes au sein de la Représentation nationale et dans les conseils municipaux. Dépouillée des déséquilibres sociologiques et culturels qui remontent à la nuit des temps, ces instances n’en seront que plus représentatives et plus aptes à apporter des réponses adéquates aux grands défis de l’heure », a-t-il fait remarquer.
Faure Gnassingbé a par ailleurs, décidé d’accorder une remise de peines à des détenus de droit commun. Ainsi, 562 condamnés définitifs et dont le restant de la peine à purger n’excède pas six mois, seront ainsi remis en liberté dans les tout prochains jours. FIN
Junior AUREL
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