Une trentaine de membres de groupements féminins de la préfecture de Zio ont reçu vendredi et samedi à Agbelouvé (60 Km de Lomé) une bonne dose de notions en « santé de la mère et de l’enfant » au cours d’une formation initiée par le ministère du développement à la base avec l’appui financier de l’OMS, a constaté l’Agence Savoir News.
« Cette formation à été organisée dans le prolongement des actions du Projet de Soutien aux Activités Economiques des Groupements, PSAEG », a indiqué Mensah Agbogbazé, le coordonnateur dudit projet à l’ouverture de la rencontre en présence du chef de la division de la santé familiale au ministère de la santé, Dr Kassouta N’tapi.
Le ministère de la santé – partenaire technique de ladite formation – a mis des formateurs à la disposition du ministère du développement à la base.
C’est dans le cadre de la recherche de synergies autour des actions de développement à la base que cette formation est initiée avec l’appui technique du ministère de la santé.
« La santé étant l’un des facteurs fondamentaux pour la réalisation du minimum vital commun, nous avons jugé bon de former les femmes à la base afin qu’elles maîtrisent les techniques élémentaires pour une meilleure santé de leurs familles. Parce que si ces femmes ne jouissent pas d’une bonne santé du fait de la méconnaissance de ces techniques élémentaires, elles ne peuvent pas exercer leurs activités économiques », a souligné M. Agbogbazé.
Plusieurs thèmes ont fait l’objet des échanges, notamment la planification familiale, les techniques de dépistage du cancer du sein, l’hygiène, la vaccination et les maladies opportunistes.
Nombre de participantes interrogées à l’issue de la formation ont avoué être convaincues des avantages de la mise en pratique des connaissances reçues.
« Auparavant, nos parents faisaient beaucoup d’enfants à des intervalles très courts. Ce qui faisait que les enfants n’étaient pas en forme et mouraient très souvent. Maintenant que les naissances sont espacées, les enfants et les parents eux mêmes sont en meilleure forme. Donc, nous avons intérêt à mettre en pratique les connaissances reçues », pense Adjo Ban, une jeune dame du groupement +Novilolo+ (Amitié) de Gapé Assikevé.
« Avec les contraceptifs, nous pouvons avoir des relations sexuelles sans risque de grossesse », s’est-elle réjouit.
« L’espacement des naissances, les techniques d’hygiène et la vaccination nous permettent d’être mieux portantes, d’être mieux présentables en tant que femmes, de mieux nous habiller et de ne pas être toujours sales à force de faire des bébés tout le temps. Cela nous permet d’être plus solides, de mener nos activités génératrices de revenus et de gagner de l’argent pour pouvoir prendre en charge nos familles », a renchéri une autre, Afi Akoutsa du groupement Alodo d’Anazivé.
Pour Vé Hotowossi, le chargé de la communication, du plaidoyer et des médias au bureau togolais de l’OMS, cette formation est un projet pilote destiné à promouvoir la santé de la mère et de l’enfant au niveau communautaire.
« D’autres sessions de formation seront organisées avec l’appui de l’OMS et des kits de santé seront mis les prochains jours à la disposition des groupements formés afin de leur permettre d’administrer les premiers soins à leurs proches en cas d’accident ou de malaise avant la référence vers les centres de santé appropriés », a indiqué M.Hotowossi.
Lancé en décembre 2008 et mis en œuvre par le ministère du développement à la base, le PSAEG vise à renforcer les capacités productives et organisationnelles des groupements organisés à travers la formation, l’équipement et la facilitation à l’accès au microcrédit.
La prise en compte des questions liées à la santé des membres des groupements suivis par le PSAEG est l’une des recommandations du deuxième forum national des acteurs de développement à la base tenu à Kara en octobre dernier. FIN
Erick KAGLAN
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