Loïk Le Floch-Prigent, l’ex-Pdg d’ELF, inculpé à Lomé pour « complicité d’escroquerie » et gardé à la gendarmerie est « aujourd’hui tout près de mourir », a affirmé sa femme dans une lettre déposée ce mercredi à l’Elysée.
« Aujourd’hui, il est tout près de mourir. Des médecins ont pu l’examiner, effrayés de voir dans quel état il est. Bientôt, il sera trop tard », écrit Mme Marlène Le Floch-Prigent à François Hollande. Avant de s’interroger: « Qu’attend-on ? Que mon mari meure faute de soin ? ».
« Monsieur le Président, faites quelque chose pendant qu’il est encore temps. Vous seul pouvez convaincre le Togo qu’un homme mort ne peut pas être jugé », ajoute-t-elle dans cette lettre rendue publique par RTL.
« La situation nous préoccupe évidemment. Nous avons hier encore organisé une visite du médecin de l’Ambassade dans le lieu de détention de Loïk Le Floch-Prigent. Ce médecin a prévu d’y retourner demain, alors que l’état de santé de L. Le Floch-Prigent se dégrade », a pour sa part indiqué ce mercredi le porte-parole adjoint Quai d’Orsay lors d’un point de presse
« Nous réitérons donc l’appel que nous avons lancé aux autorités togolaises depuis maintenant plusieurs semaines : M. Le Floch-Prigent doit pouvoir bénéficier d’une évacuation sanitaire lui permettant de subir en France une opération, dès lors qu’elle n’est pas possible sur place. Ce message a été clairement passé par notre ambassadeur au Togo. Comme les autorités françaises à Paris, il est totalement mobilisé et a des contacts très fréquents avec les autorités togolaises sur ce sujet », a-t-il souligné.
« Depuis le début de l’affaire, notre consule ou le médecin conseil de l’Ambassade rendent à M. Le Floch-Prigent des visites quasi quotidiennes. Cette semaine, notre consule s’est rendu sur place lundi, le médecin de l’Ambassade s’y est rendu hier et y retournera demain. Cette aide s’inscrit dans le cadre de la protection consulaire. Cette protection implique des actions très concrètes, régies par des conventions internationales, et notamment par la convention de Vienne de 1963 », a-t-il précisé.
L’arrestation de M. Le Floch-Prigent, fait suite à un mandat d’arrêt international lancé par la justice togolaise, suite à une plainte portée contre lui par l’Emirati Abass Al Youssef dans une affaire d’escroquerie portant sur la somme de 48 millions de dollars. Cette affaire oppose l’homme d’affaires togolais Bertin Agba à Abass Al Youssef.
M.Agba croupit la prison civile de Tsévié (environ 35 km au nord de Lomé) depuis mars 2011. L’ex-ministre togolais de l’administration territoriale Pascal Bodjona, également cité dans ce dossier a été inculpé et placé sous mandat de dépôt pour « complicité d’escroquerie » depuis le 12 septembre dernier. FIN
Junior AUREL
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