Le Mouvement 150 (M 150) a invité lundi, la classe politique au « strict respect des textes en vigueur » au Togo, ainsi que « des institutions légalement établies ». Cette déclaration du M 150 fait suite à la récente sortie du Collectif « Sauvons le Togo » (CST). Les membres du CST avaient dénoncé la décision de la Cour constitutionnelle relative aux activités de l’Assemblée nationale, en fonction de l’article 52 de la constitution.
« L’avis émis le 14 novembre 2012 par la Cour constitutionnelle, ne saurait valablement constituer dans le contexte politique actuel, une source de légitimité qui conférerait à cette Assemblée un blanc-seing lui permettant de poursuivre sans aucun encadrement, un mandat qui légalement n’existe plus », avait souligné le CST.
Dans un communiqué transmis à l’Agence Savoir News, le M 150 « regrette que le CST continue de faire une lecture particulière de notre Loi Fondamentale et d’en donner une interprétation erronée, purement politicienne et opportune ».
Les dispositions de l’article 52 de la constitution « règlent très clairement la question de l’expiration du mandat des parlementaires togolais et ne saurait souffrir d’aucune confusion ». « Elle a été pertinemment introduite pour justement éviter d’éventuelles crises politiques qui naîtraient de la non organisation de scrutin pour renouveler le Parlement. Le M150 déplore que la Constitution fasse toujours l’objet d’enjeux purement partisans, ouvrant ainsi la voie à des conflits dont personne ne pourrait prédire les conséquences », indique le M 150.
Ce Mouvement « rappelle une fois encore que le dialogue est la meilleure voie pour apporter des solutions aux difficultés politiques et que les élections doivent être le mode par excellence de dévolution du pouvoir ».
Par ailleurs, le M 150 « trouve curieux que le CST refuse la concertation sur le processus électoral devant conduire au renouvellement du Parlement, mais en propose une pour discuter des modalités de maintien de députés dont le mandat est arrivé à terme ».
« Le M150 invite les uns et les autres à privilégier l’intérêt supérieur de la Nation et à s’engager dans le processus électoral, seul susceptible de donner la parole au peuple togolais », ajoute le communiqué.
Le CST a appelé à de nouvelles manifestations les 10, 11 et 12 janvier à Lomé et à l’intérieur du pays pour exiger une « concertation » devant déboucher sur « un accord politique avec les différents acteurs de la vie politique nationale ».
Rappelons que le M 150 a été lancé en septembre dernier à Lomé. Ce Mouvement a pour objectif de « rendre la Constitution togolaise et autres institutions de l’Etat à la rue quelle qu’elle soit et au citoyen quel qu’il soit ».
Il entend également assurer une « large diffusion du texte constitutionnel et garantir aux togolais des outils d’une lecture de texte dépouillée des scories politiciennes et autres avatars qui obscurcissent l’esprit ». FIN
En Photo: Basile Agboh, coordonnateur de M 150
Edem Etonam EKUE
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