Officiellement ouvertes vendredi dernier, les activités de la 10e Foire Internationale de Lomé se poursuivent ce mercredi sur le site du Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF). Quelle est la situation après cinq jours d’activité ? A quand le démarrage des séances B to B ? Et pourquoi le CETEF a décidé d’augmenter le prix des tickets d’entrée à la Foire les samedi et dimanche ? Autant de questions posées à Kuéku-Banka Johnson, le directeur du CETEF dans une interview à l’Agence Savoir News.
Savoir News: Quelles sont vos impressions, cinq jours après l’ouverture de la Foire de Lomé ?
Kuéku-Banka Johnson<
/strong>: Mes impressions sont bonnes dans la mesure où j’ai fait le tour de la majorité des stands installés, les exposants sont bien installés, ils ne se plaignent pas trop de la visite, surtout nos frères et sœurs venus de très loin notamment de l’Europe. Ils sont même étonnés, pour ceux qui exposent pour la première fois en Afrique. Ils sont étonnés de la qualité de la Foire. Certains ont même déjà promis de revenir l’année prochaine. Ce sont des témoignages qui nous rassurent que la Foire se déroule assez bien.Savoir News: A quand le démarrage des séances B to B ?
Kuéku-Banka Johnson: Les séances « B to B » (Business to Business) vont démarrer la semaine prochaine, plus précisément le 3 décembre. C’est une activité tout à fait nouvelle, c’est l’une des grandes innovations de cette Foire. Nous sommes en train de nous battre sur le terrain pour permettre aux opérateurs économiques de cerner le bien-fondé de cette activité. Et compte tenu du niveau des inscriptions à ce jour pour ces séances « B to B », nous sommes satisfaits. Petit à petit, les opérateurs comprendront la nécessité d’assister et de participer à cette activité pour optimiser leur participation à cette 10e Foire internationale de Lomé.
Par les rencontres « B to B », la Foire Internationale de Lomé veut permettre aux entreprises participantes d’être en contact direct avec d’autres entreprises pour discuter affaires. Durant une demi-journée, les opérateurs économiques qui y seront inscrits, iront discuter dans une grande salle sur leurs produits et services, leurs disponibilités, les conditions de transactions et les formes de partenariat à mettre en place entre eux, afin de maximiser leur présence la Foire.
La participation aux séances « B to B » permettra le rapprochement des partenaires financiers et commerciaux, la rencontre de nouveaux partenaires d’affaires étrangers, selon leurs besoins, la signature des contrats d’affaires, la mise en place des contrats de représentation ou de distribution.
Savoir News: Qu’est-ce qui a poussé le CETEF à procéder à une augmentation du prix des tickets d’entrée à la Foire ?
Kuéku-Banka Johnson: Depuis 1985, les prix d’entrée des tickets à la Foire de Lomé n’ont jamais varié. Nous sommes demeurés à 300 F.CFA, alors que du côté de certains pays dont le Burkina Faso, le Ghana, le Sénégal etc… les prix varient entre 1.000 et 1.500 F.CFA en fonction des pavillons que vous voulez visiter. Au niveau des prix d’entrée, nous sommes la moins chère de la sous-région. Mais ce n’est pas cet aspect de la chose qui nous a motivés à augmenter les prix et ces augmentations ne concernent que le week-end : les samedi et dimanche.
Donc de lundi à vendredi, le prix n’a pas changé (300 F.CFA). Par contre, les samedi et dimanche, le prix des tickets d’entrée est passé à 500 F.CFA, pas pour des raisons financières, mais pour déverser un peu le flux assez important que avons souvent les week-ends sur les jours ouvrages (lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi). Cette mesure vise surtout à permettre à ceux qui voudraient bien visiter la Foire à 300 F.CFA, de le faire pendant ces cinq jours et puis les autres, le week-end. Vous le savez bien que moi, les week-ends, on a un monde fou que nous avons du mal à gérer. Et pour ce faire, nous avons même élargi cette année, les allées de 3 mètres pour permettre une bonne circulation dans les pavillons. Nous pensons que ces deux mesures (augmentation du prix des tickets d’entrée à 500 F.CFA les samedi et dimanche et l’élargissement des allées de 3 mètres) permettrons d’éviter des situations désagréables, car plus de 50.000 visiteurs dans cet enclos, est difficile à gérer.
Donc en clair, l’augmentation du prix des tickets les samedi et dimanche, vise seulement à réguler ce monde de visiteurs.
Savoir News: Ne pensez-vous pas que cette mesure va créer un manque à gagner pour les exposants ?
Kuéku-Banka Johnson: Ce n’est pas un manque à gagner en tant que tel. Avec 50.000 ou 60.000 visiteurs, les pavillons sont bondés de monde. Il nous arrive parfois de fermer l’entrée des pavillons pour permettre à ceux qui sont à l’intérieur de vider les lieux avant de les rouvrir. Je ne pense pas que cela soit la meilleure méthode pour les exposants, dans la mesure où ce monde fou à l’intérieur ne regarde même pas correctement les produits. Tout le monde regarde dans la même direction et d’autres sont pressés de sortir des pavillons, parce qu’ils ne sont pas à l’aise. La mesure profite également aux visiteurs. C’est une discrimination, mais elle est positive.
Savoir News: Quel appel avez-vous à l’endroit des visiteurs ?
Kuéku-Banka Johnson: Il faudrait que les gens comprennent bien le principe. Nous ne demandons pas aux visiteurs de ne pas venir. Les visiteurs ont le choix de venir les jours ouvrables (lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi) à 300 F ou bien les samedi et dimanche à 500F. C’est une mesure qui avantage tout le monde: les visiteurs, les exposants et les organisateurs. FIN
Propos recueillies par Junior AUREL
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