La Foire internationale de Lomé n’est pas seulement la « chose » des grandes entreprises, grands commerçants ou encore des invités d’autres pays: les Zémidjans, les petits commerçants et portefaix etc… , trouvent aussi leur compte, même s’ils ne sont pas installés dans les pavillons avec des stands.
Des conducteurs de taxi-motos ou « zamidjans » ont installé leur Quartier Général (QG) à l’entrée du site de la Foire. Ils sont souvent nombreux à la tombée de la nuit, à la fermeture des stands.
Lundi peu après 20H, une centaine de zémidjans étaient postés à l’entrée principale. Certains lançaient parfois aux passants, leur jargon célèbre: « Oléyia » (qui signifie « Tu vas » en langue mina).
Le tarif n’est pas le même que celui appliqué les jours ordinaires. Devant le site, chaque « Zém » (comme les jeunes aiment les appeler) tente de maximiser, car la Foire est le grand moment de petits « business ».
Un zémidjan qui a remorqué un journaliste de l’Agence Savoir News de la sortie du site au siège de la Radio Zéphyr a empoché 200 F.CFA. En temps normal, le journaliste ne déboursera que 100F. CFA.
« La Foire ne dure que 18 jours. C’est la période de petites affaires. Nous profitons également pour gagner un peu de sous, avant les fêtes », confie un conducteur de taxi-moto, sourire aux lèvres.
« Je ne rate jamais la période de la Foire. J’utilise la moto de mon frère tous les soirs pour faire le zémidjan, afin d’arrondir la fin du mois de décembre. Il y a toujours de clients, surtout à la fermeture du site », souligne de son coté Koudji, gardien de jour dans une société privée de gardiennage.
Outre les zémidjans, les petites affaires marchent également à l’entrée du site et derrière les stands: il s’agit de petites vendeuses, la plupart installés derrière les pavillons Agou et Oti.
Certains déambulent à l’intérieur du site et dans des pavillons, proposant leurs marchandises aux exposants. D’autres n’hésitent même pas à « harceler » les exposants.
« Ils sont nombreux, ces petits vendeurs qui nous proposent leurs marchandises. La plupart viennent avec de la nourriture dans des plats jetables: du riz, de koliko (igname frit), du couscous, des brochettes, de saucisses etc… », explique une exposante venue du Bénin.
« En tout cas, l’ambiance est très bonne. En plus, on n’a pas faim. Moi, je mange très bien, depuis que j’ai mis pied sur le site de la Foire », précisé la jeune béninoise assiste sur une chaise devant son étalage de bijoux.
Dans ce lot de petits commerçants et « débrouillards », on retrouve aussi des photographes et des portefaix. Aline, 22 ans, revendeuse de coco au marché de Hedzranawoé ne rate jamais la Foire de Lomé depuis 2009.
« Pendant la période de la Foire, je ne vends plus de coco. Je viens ici aider des gens à transporter leurs bagages », explique la jeune portefaix occasionnelle. Cette dernière s’est fait confectionnée un badge à 3.500 F.CFA, juste pour cette activité sur le site de la Foire.
« J’encaisse en moyenne 2.000 F.CFA par jour. Les recettes sont conséquentes au début et la fin de la Foire. Grâce à ces recettes, je mène d’autres petites activités au marché de Hedzranawoé pendant les fêtes de fin d’année », souligne Aline rencontrée devant le stand de l’Agence Savoir News (dans le pavillon Agou), avec quatre petits cartons de lait sur la tête. FIN
Du site de la Foire, Junior AUREL / Johana Caruso (stagiaire)
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