Initié et mis en œuvre par le ministère du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, le Programme de Promotion du Volontariat National (PROVONAT) est un programme très ambitieux visant à mobiliser et à valoriser les compétences et ressources humaines disponibles au Togo.
Au total 2.000 volontaires nationaux sont déjà déployés sur le terrain depuis le lancement de ce Programme en septembre 2011.
Ces volontaires nationaux sont des jeunes diplômés et primo-demandeurs d’emploi issus de plusieurs secteurs: l’agriculture, la santé, les sciences économiques, juridiques, sociales, de gestion, la communication, le secrétariat etc…
Mais deviendront ces jeunes volontaires à la fin de leur mission? Question très fondamentale qui a réuni ce jeudi plusieurs acteurs de développement à la base et représentants des partenaires techniques et financiers dans le cadre d’un atelier de réflexion d’identification des mécanismes d’insertion professionnelle des volontaires nationaux.
La rencontre a été ouverte par Yawotsè Vovor, directeur du cabinet du ministère du développement à la base (représentant la ministre) en présence de Damien Mama, représentant résident adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Togo. Adama Combey, le coordonnateur du PROVONAT était également présent.
L’Atelier a pour but, d’identifier sur la base d’un document élaboré par un consultant, les différents canaux nationaux et internationaux pouvant faciliter l’insertion des volontaires nationaux à la fin de leur mission et de proposer des pistes de mobilisation de fonds pour l’insertion de ces jeunes.
Selon le directeur du cabinet du ministère du développement à la base, le concept d’insertion professionnelle des jeunes volontaires renvoie à un processus dynamique qui caractérise le passage de la situation de volontariat à une position d’activité relativement stabilisée sur le marché du travail.
« Il est clair et indéniable que nous devons aller plus loin dans l’accompagnement à l’insertion pour faire du volontariat national, un outil efficace et efficient d’insertion professionnelle des jeunes diplômés, afin de valoriser professionnellement le volontariat », a-t-il souligné Yawotsè Vovor
« La mise en œuvre des mécanismes de facilitation d’insertion des volontaires nationaux, permettra d’assurer au volontariat national une réelle efficience en matière d’insertion professionnelle post-volontariat. Ces mécanismes feront du volontariat national, un outil pérenne et efficace permettant de répondre à la problématique d’amélioration de l’employabilité des jeunes », a-t-il ajouté.
Damien Mama a, pour sa part réaffirmé la volonté du PNUD à accompagner le Togo dans le cadre de ce programme de Volontariat national.
« Le PNUD est très engagé dès le départ, il continuera à soutenir non seulement la mobilisation de nouveaux volontaires, mais également l’insertion professionnelle des volontaires qui ont déjà fait leur première expérience », a précisé M.Mama.
Cette année, le PNUD appuie également le PROVONAT avec environ 235.000 dollars. L’année dernière, le PNUD avait injecté 130.000 dollars.
L’Etat togolais a de son côté, alloué un montant global de 780 millions de F CFA à ce Programme pour le compte de cette année, en plus des 500 millions de F CFA qu’il avait affecté en 2011 pour la prise en charge des 1.000 premiers volontaires.
Rappelons que le « Volontaire national » (VN) est une personne qui accepte de son plein gré une tâche, une mission, et qui s’engage à plein temps sur une période déterminée et dont les frais de subsistance sont pris en charge.
Les missions confiées aux « Volontaires nationaux » sont d’une durée minimale de 6 mois et d’une durée maximale de 12 mois (avec renouvellement possible), mais la durée cumulée des missions ne devra pas dépasser 5 ans. FIN
Nicolas KOFFIGAN
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