Kwesi Séléagodji Ahoomey-Zunu, le Premier ministre togolais a ouvert ce jeudi à Lomé, la réunion des experts de la Conférence Panafricaine Coopérative (CPC), rencontre consacrée à la réflexion sur l’élaboration du plan d’action africain destiné à poser les jalons pour la promotion du mouvement coopératif sur le continent, a constaté l’Agence Savoir News.
Plusieurs ministres parmi lesquels Solitoki Esso des enseignements primaire et secondaire, Charles Kondji Agba de la santé, Yacoubou Hamadou du travail et Mme Bernadette Legzim-Balouki du commerce ont assisté à cette cérémonie. Mme Khardita Lo N’diaye, la Représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) était aussi présente.
Prévue pour durer deux jours, la rencontre de Lomé permettra aux participants d’actualiser le plan d’action africain de développement, de promotion des coopératives dans le cadre de la clôture de l’année internationale des coopératives 2012.
Les Nations Unies ont proclamé l’année 2012, comme année internationale des coopératives autour du thème « Les coopératives : des entreprises pour un monde meilleur ». Il s’agit, à travers cette proclamation, de mettre en exergue les coopératives dans leur rôle de création d’emplois.
Le plan d’action que les experts actualiseront a été adopté en 2000 par la CPC. Ce plan sera ensuite présenté à New York, lors de la clôture de l’année internationale des coopératives les 19 et 20 décembre prochain. Il constitue un document d’apport de l’Afrique dans son ensemble, une sorte de contribution à la réflexion sur le mouvement coopératif.
Le plan d’action dessine quelques grands axes notamment la formation et l’élaboration de la politique de développement coopératif de façon participative.
Selon Ibrahim N’dour, le directeur exécutif de la CPC, la réunion de Lomé est une « coïncidence heureuse, parce que nous sommes dans l’année internationale de coopérative et on attend de l’Afrique à New York, un plan d’action qui va s’intégrer au plan d’action mondial »
A en croire M.Ahoomey-Zunu, le secteur coopératif mondial vit depuis quelques années, un temps de renouveau.
« Après une période d’euphorie de la communauté internationale en faveur des coopératives, caractérisée par un appui massif des Etats africains et des partenaires au développement, les sociétés coopératives se sont retrouvées sur les bancs des accusés à cause des échecs enregistrés. Elles ont été abandonnées à leur triste sort, notamment à travers les Programmes d’Ajustement Structurel (PAS). Malheureusement, ou plutôt heureusement, les crises économiques et financières à répétition sont venues rappeler que la formule coopérative demeure incontournable pour le développement qui met l’homme et la femme au centre, comme acteurs et bénéficiaires », a souligné Kwesi Séléagodji Ahoomey-Zunu.
Selon lui, le Togo a toujours contribué de façon multiforme à la promotion du mouvement coopératif national, africain et international.
Au Togo, environ 200 institutions coopératives et de microfinance sont connues sous le nom de systèmes financiers décentralisés.
Pour rappel, la CPC a été mise en place en 1967. La naissance de la CPC est la réponse favorable de l’Afrique à la recommandation 127 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) de 1966 sur le rôle de la coopérative dans les pays en développement. FIN
Lambert ATISSO
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