Treize des quinze membres élus de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ont prêté serment ce mercredi devant la Cour constitutionnelle lors d’une « audience extraordinaire », a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Le ministre de l’administration territoriale Gilbert Bawara et son collègue de la justice Tchitchao Tchalim, ainsi que des diplomates ont assisté à cette cérémonie dans les locaux de la Cour constitutionnelle.
Au total 13 membres de la CENI étaient présents. Kogoé Akrima du Groupe Majoritaire Parlementaire (GMP) et Sibabi Boutchou de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA, opposition) étaient absents. Le parti de Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson avait affirmé depuis mardi que son représentant Sibabi Boutchou « ne prêtera pas serment ».
La CDPA demande au pouvoir « d’ouvrir dans les meilleurs délais des discussions sur les réformes constitutionnelle, institutionnelle et le cadre électoral, afin d’épargner aux populations de nouvelles souffrances ».
En ce qui concerne le représentant du GMP, aucune explication n’a été fournie aux journalistes sur son absence. Les 13 membres présents ont « juré solennellement de remplir fidèlement et en toute impartialité», leurs fonctions.
« Tout le peuple attendait ce moment. Notre mission est noble, exaltante, mais grave quand on sait qu’au Togo, les élections sont des occasions de frissons et de mécontentements. Nous nous engageons à faire en sorte que dans la préparation, dans la supervision, tout se passe dans la paix », a déclaré à l’Agence Savoir News Jean-Claude Homawoo, l’un des trois représentants de l’Union des Forces de Changement (UFC de Gilchrist Olympio).
« Nous représentons tous les togolais et je le dis solennellement. Je suis confiant que nos camarades absents, vont très bientôt nous rejoindre », a souligné Homawoo (En Photo).
Cette CENI est boudée par plusieurs partis de l’opposition dont l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean Pierre Fabre et le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) de Me Dodji Apévon qui dénoncent un « coup de force » et exigent l’ouverture d’un « dialogue franc et utile en vue de procéder de manière consensuelle aux réformes constitutionnelle et institutionnelle qui prennent en compte, entre autres sujets, la composition » de cette Commission électorale. FIN
Junior AUREL
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