L’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS) de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo a invité lundi après-midi, les confessions religieuses à « s’investir davantage dans la résolution de la crise » au Togo pour « préserver la paix et l’unité nationale ».
Cet appel a été lancé par des responsables de l’OBUTS lors d’une conférence de presse au siège dudit parti politique. Cette sortie de l’OBUTS, fait suite notamment aux récentes élection et nomination des membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), chargée d’organiser les prochaines élections législatives.
La semaine dernière, l’Assemblée nationale a élu et désigné 15 des 17 membres de la CENI, acte dénoncé par certains partis politiques de l’opposition qui ont invité le gouvernement à arrêter le processus. Les deux sièges restants reviennent au Comité d’Action pour le Renouveau (CAR, opposition) et à l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, opposition), mais ils n’ont pas encore envoyé les noms de leurs représentants.
Pour l’instant, aucune date n’a encore été fixée pour la tenue de ces législatives. Mais, le climat politique est morose depuis quelques mois.
Selon l’OBUTS, « rien ne justifie aujourd’hui la réserve des autorités religieuses, face à la grave et deshumanisante crise que connait notre pays ».
« Au delà de toutes les prières formulées pour la paix au Togo, et que nous saluons très sincèrement, il est temps que toutes les confessions religieuses de notre pays, à l’instar de celles du Ghana, qui en 2008 ont rejoint au sein du Civic Forum Initiative (CFI), la société civile et les forces politiques, s’investissent davantage dans la résolution de la crise pour préserver la paix et l’unité nationale », souligne le parti d’Agbéyomé Kodjo.
Pour le président de l’OBUTS, son parti politique « est disposée à accompagner toute démarche d’union et de progrès qui aura pour fondements le courage et la vérité sans aucun calcul ».
« Au nom du devoir de progrès démocratique au Togo, la formation politique OBUTS combattra de toutes ses forces, toute CENI à composition déséquilibrée qui exclurait les acteurs politiques majeurs et qui ferait place à des formations politiques douteuses et non représentatives, et clientélistes », avertit l’OBUTS.
« Au regard des graves irrégularités qui ont marqué tous les scrutins précédents, dont particulièrement celui du 4 mars 2010, une démarche consensuelle en amont depuis la mise en place de la CENI, l’enrôlement, l’organisation du scrutin à la gestion sincère des résultats, est un minimum pour prévenir des crises post électorales », poursuit ce parti politique.
Le parti d’Agbéyomé Kodjo propose « un schéma de sortie de crise en sept points, pour doter notre pays des institutions fortes qui résistent aux péripéties de l’histoire et aux ambitions des hommes »
Parmi ces points figurent « l’Organisation d’un dialogue entre le pouvoir et les partis de l’opposition et des organisations représentatives de la société civile », les « réformes du cadre électoral notamment du découpage électoral sur la base du critère démographique, et de la loi électorale impérativement avant la tenue des élections locales et législatives », « l’élection d’une Assemblée constituante pour revisiter la Constitution de 1992 », la « formation d’un gouvernement de mission qui devra rester en place jusqu’en 2015 ».
L’OBUTS propose également « l’adoption de la nouvelle constitution par référendum » et « l’organisation des élections locales et législatives ».
« Il est donc dans l’intérêt de la communauté internationale, notamment dans celui de nos partenaires privilégiés de favoriser activement le dialogue intertogolais en vue des reformes politiques, destinées à édifier des institutions crédibles et à donner aux prochaines élections au Togo, toutes les chances d’êtres transparentes, et équitables », précise l’OBUTS.
Pour cette formation politique, « le refuge derrière le fallacieux principe de la non ingérence, est un odieux soutien au coup d’état permanent et au massacre en silence des peuples ».
« Il débouche sur des chaos comme en Syrie où loin des grandes messes aux discours de vanité, des bébés agonisent dans les bras de leurs mères déchiquetées par des armes fournies par la non ingérence ! », avertit l’OBUTS. FIN
Lambert ATISSO
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