Le deuxième Forum national des acteurs du développement à la base a officiellement démarré ce jeudi à Kara (environ 420 km au nord de Lomé), rencontre de trois jours d’échanges sur la politique nationale du développement à la base, ainsi que sur les bonnes pratiques en matière d’initiatives locales, a constaté une envoyée spéciale de l’Agence Savoir News.
Initié par le ministère du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, ce Forum – qui réunit quelque 600 participants issus des quatre coins du pays – entend partager les premiers résultats des quatre premières années de mise en œuvre des actions menées par le ministère dans le secteur du développement à la base, de poursuivre les réflexions sur la stratégie de promotion du secteur et de réfléchir sur les perspectives et les actions prioritaires à engager dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie nationale de croissance et de promotion de l’emploi.
Il s’agit de partager le contenu de la politique nationale de développement à la Base et de convenir avec les acteurs sur les perspectives du secteur pour les années à venir et des actions prioritaires à mettre en œuvre, dans l’esprit d’une approche participative ; de dégager les forces et les faiblesses, les contraintes et les défis de développement à la base au Togo, d’identifier les approches de relèvement de défis en vue d’assoir de bonnes bases pour l’opérationnalisation de la nouvelle politique de développement à la base.
Il est question aussi de définir les actions prioritaires pour la période 2013-2017 et les orientations nationales pour la coordination et le suivi-évaluation ; de dégager un consensus national de tous les acteurs quant aux conditions et modalités de mise en œuvre de la politique nationale de développement à la base.
Pour cette première journée, les participants ont suivi des communications sur les fondements et les orientations de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE) ; la politique nationale de développement à la base et initiatives pour la promotion du secteur ; la participation et la mobilisation communautaire, ainsi que les défis du financement des actions à la base.
La ministre du développement à la base, Mme Victoire Tomégah-Dogbé a rappelé les actions menées par son ministère : plus de 5.000 groupements ont bénéficié de micro crédits et plus de 5 milliards de F.CFA ont été octroyés aux groupements. Plus de 500 micro projets communautaires réalisés dans le cadre du Projet de Développement Communautaire (PDC) et du PSMICO, 500 Communautés de Développement à la Base (CDB) accompagnés et restructurés, près de 1.500 emplois temporaires créés à travers le PDC/Haute Intensité de Main d’œuvre (HIMO), près de 120.000 élèves ont bénéficié de repas scolaires, 2.000 jeunes volontaires déjà mobilisés et près de 5.000 autres ont bénéficié d’accompagnement pour leur installation, sans oublier 25 plateformes multifonctionnelles installées et 25 autres qui seront installées avant la fin de l’année.
Pour elle ces résultats ont été possibles grâce à la dynamique insufflée par le chef de l’Etat Faure Gnassingbé qui suit la mise en œuvre de ces programmes et projets en faveur des communautés à la base.
La ministre a souligné que le développement participatif est important pour faire émerger les dynamiques locales. C’est à la fois dit-elle, un processus continu, une fin et un moyen de développement qui tendrait à améliorer la capacité des communautés à s’autogérer.
Elle a exprimé sa gratitude à la Banque Africaine de développement (BAD) pour l’appui et le soutien qu’elle apporte au Togo dans le cadre de son processus de développement et surtout dans le cadre de l’organisation de cette deuxième édition du Forum.
Auparavant, le représentant-résident de la Banque Africaine de Développement (BAD), Serge Marie N’Guessan s’est réjoui des actions menées par le ministère du Développement à la Base en faveur des communautés.
Il a félicité le gouvernement pour les efforts fournis en vue de promouvoir le développement à la Base, comme un levier de croissance forte durable et inclusive. Ces efforts dit-il sont marqués sur le terrain par divers programmes et toutes les autres actions menées à l’endroit des populations démunies du Togo.
M.N’Guessan a invité tout le monde à réfléchir sur la recherche de la meilleure stratégie de promotion endogène et inclusive des communautés à la base en vue de réduire non seulement la pauvreté, mais aussi de renforcer les capacités des populations locales à se prendre en charge selon le processus de développement de la nation.
Le préfet de la Kozah, le Colonel Bakali Hèmou Badibawu a de son côté, salué le travail abattu par le ministère du développement à la base, en vue de permettre aux communautés de s’impliquer elles-mêmes dans les actions d’auto-développement et assurer leur autopromotion économique et social.
Il a indiqué que ce Forum, est une occasion pour chaque acteur de développement, de faire le bilan de la mise en œuvre des recommandations de la première édition.
« C’est aussi une opportunité pour les participants de participer à l’élaboration des ajustements stratégiques et des programmes à développer pour des résultats plus efficients », a-t-il souligné.
« En mesurant le chemin parcouru, nous nous rendons tous compte à quel point il est aujourd’hui important de redoubler de vigilance et de détermination face aux besoins des jeunes, des femmes et des plus démunis. Certes, les réformes engagées ces dernières années donnent déjà des résultats encourageants », a pour sa part souligné le chef de l’Etat togolais dans l’éditorial du numéro spécial du Magazine « Chroniques de la Base » paru à l’occasion de ce 2ème Forum national des acteurs du développement à la Base.
« A force de détermination, et grâce aux concours de tous, nous avons pu doter de nombreuses localités, en particulier en milieu rural des services sociaux de base. L’on assiste parallèlement à une responsabilisation accrue des communautés à la base et à une appropriation progressive des valeurs qui fondent le développement économique et social. Les communautés sont aujourd’hui mieux organisées et disposent d’outils de diagnostics participatifs et de planification. Elles sont devenues des acteurs et des partenaires à part entière du développement », a précisé Faure Gnassingbé. FIN
De Kara, Germaine ABBE
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