Ouverte lundi dernier à Lomé, la formation à l’intention d’une cinquantaine d’officiers et sous-officiers de la police et de la gendarmerie nationale sur les notions relatives aux « pratiques professionnelles du maintien de l’ordre en contexte électoral », s’est achevée jeudi, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
C’est l’Ecole nationale de la gendarmerie qui a servi de cadre à cette formation dite des « formateurs ».
Initiative du Centre Régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC), cette formation s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui aux processus électoraux (PAPE) financé par l’Union européenne (UE) et en coopération avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
L’Etat togolais, le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Bureau des Nations Unies auprès de l’Union africaine (UNOAU) sont les autres parties prenantes à l’organisation de cette formation qui se situe dans le cadre des prochaines consultations électorales nationales (élections parlementaires et locales). Aucune date n’a encore été annoncée pour la tenue de ce scrutin.
Le Projet d’appui aux processus électoraux est géré par le PNUD. Il vise notamment le renforcement des capacités des acteurs dans le but de leur permettre de contribuer à l’amélioration du processus électoral. Ce Projet vise également à doter le pays bénéficiaire d’un cadre institutionnel aligné sur les standards internationaux avec une administration électorale professionnelle.
C’est le ministre de la sécurité le Colonel Yark Damehane qui a présidé la cérémonie de clôture de cette formation.
Etaient présents, Ivor Richard Fung, le directeur de l’UNREC et Mme Ige Olatokounbo, représentante du bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH-Togo).
Selon le directeur de l’UNREC, cette formation ouvre un autre chantier qui est celui de la démultiplication des formations au profit des forces de sécurisation électorale.
« Nous avons ensemble consolidé la voie en vue d’une professionnalisation des forces de l’ordre. Je souhaite qu’ensemble, nous puissions la mener à terme sans difficulté majeure, dans l’intérêt du peuple togolais », a souligné Ivor Richard Fung.
Pour le ministre de la sécurité, cette formation permettra aux forces de l’ordre de maintenir la paix, assurer la sécurité, ainsi que la libre circulation des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national avant, pendant et après les prochaines élections.
Cette formation permettra aux forces de sécurité de prendre toutes les mesures pour le maintien de l’ordre public en vue de garantir la transparence et l’équité du scrutin, assurer la sécurité des lieux des meetings ou des manifestations publiques pendant la campagne électorale, la sécurité des bureaux de vote des candidats, des commissions électorales, les chefs des partis politiques, les observateurs, des responsables des organisations de défense des droits de l’Homme, ainsi que matériel électoral en observant la plus stricte neutralité à l’égard de tous, a précisé le Colonel Yark Damehane.
« Les thématiques développées lors de cette formation nous donnent la ferme conviction que les forces de sécurité sont suffisamment outillées pour affronter le défi sécuritaire des prochaines échéances électorales », a souligné le ministre.
Les participants à cette formation ont suivi des cours magistraux interactifs et cas pratiques articulés autour plusieurs thématiques notamment « l’environnement juridique et réglementaire du maintien de l’ordre en contexte démocratique », « la conduite éthique et légale en maintien de l’ordre dans un contexte électoral » et « la relation entre les forces de sécurité et les civils : la sécurité collective, les principes démocratiques, les droits de l’homme, la protection des personnes et des biens ».
Ces officiers et sous-officiers ont également planché sur « les situations de maintien de l’ordre et d’utilisation de la force par les forces de sécurité dans un contexte électoral », et feront des « études de cas et simulation ».
Les différents sujets et cas pratiques sont dispensés par des experts nationaux et internationaux de haut niveau, encadrés par l’UNREC.
La formation a pris fin par une simulation de maintien de l’ordre toujours sur le site de l’Ecole nationale de gendarmerie à Lomé, ce qui a permis aux formateurs de confronter les enseignements reçus avec la pratique professionnelle du maintien de l’ordre respectueux des principes démocratiques en contexte électoral. FIN
Lambert ATISSO / Junior AUREL
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