C’est sous la coupe du comité international des Gongs de CAPAR, et plus précisément Emmanuel Toni, qu’a germé l’idée d’instaurer le FIFARD, le Festival International de Films et des Arts de Développement.
Soutenu par le cercle de l’apologie artistique, la plume libre et REJAPROD, ce Festival s’ouvre au monde et espère dès le 10 novembre prochain jusqu’au 17 du même mois, accueillir des artistes approchant le cinéma comme le théâtre ou la musique. FIFARD 2012 s’ouvrira en grande pompe avec 35 pays attendus venant d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Amérique.
Pour son baptême dans l’univers du grand écran, il aura pour thème: « Cinéma des arts, diversité, coopération et développement ». Car le but premier de ce festival n’est pas juste pour le plaisir des yeux, mais bien pour promouvoir les artistes togolais et amener le petit pays sur le devant de la scène.
« Nous n’avons pas de projection phare, il est temps que cela change », défend Emmanuel Toni enthousiaste.
Comme il le précise, il est vrai que le Togo est entouré de pays qui lui faisait de l’ombre culturelle comme le Burkina Faso avec le FESPACO, ou le Sénégal plus loin avec son Festival du film de Dakar.
Emmanuel Toni compte bien réparer cette erreur et avec l’audacieux programme concocté, le Togo n’aura rien à leur envier. Même s’il existe déjà une trentaine de petits festivals, ils sont peu soutenus et le constat reste « amer ».
L’un des atouts décisifs de ce festival, est l’aval et l’appui du gouvernement. Le ministre de la culture, Me Fiatuwo Kwadjo Sessénou, reprend en cœur : « Je salue l’initiative de l’équipe et son responsable pour ce projet porteur d’avenir et garanti le soutien du gouvernement ».
Une aide non négligeable voire primordiale pour se projeter sur la fenêtre infinie d’internet.
« Maintenant, si vous tapez FIFARD 2012 sur le net, vous aurez toutes les informations », déclare fièrement l’investigateur du Festival.
Tout au long de cette quinzaine de jours, 280 festivaliers se répartiront dans les multiples activités : théâtre, séance de cinéma suivie de débats, ateliers, concours artistiques, expositions photographiques et bien sûr, la cérémonie de remise des prix qui clôturera comme il se doit la cérémonie. Le débat est bien une notion qui tient à Emmanuel Toni.
« Nous nous devons de critiquer les films, nous devons travailler », martèle-t-il.
Son leitmotiv est la professionnalisation des artistes au Togo, et par-delà ces frontières: « Nous serons intransigeants sur la qualité des films ».
Une notion qu’il veut plus que tout marquer au fer rouge, « un festival crédible ». Idem pour le théâtre et la musique. Emmanuel Toni déplore ce fourmillement de groupes qui se délestent parfois de la véritable technique et met l’accent sur le peu de groupes de théâtre à Lomé.
C’est pourquoi il voit dans le Festival, une sorte de validation du potentiel déjà présent. Une envie féroce d’apprendre des autres, mais l’apprentissage ne sera pas en sens unique:
« nous aussi nous avons des choses à apprendre aux blancs ».
Un bel échange de connaissance entre nations est prévu pour l’accomplissement de ce festival, des amis chinois et canadiens viendront apporter leur aide.
Egalement prévue à la fin de la cérémonie, une plantation d’arbres ou de reboisement, geste peut être symbolique car tous espèrent que ce festival apportera au Togo apportera ces fruits. FIN
Johana Caruso (stagiaire)
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