Le Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme au Togo (HCDH-TOGO) a condamné mardi, « tout recours à la violence comme moyen d’expression », suite à la manifestation empêchée du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) samedi dernier par des partisans du parti au pouvoir.
Le lieu du rassemblement (carrefour du feu rouge du boulevard de la Kara et de l’Eglise baptiste à Adéwui) avait été encerclé par des partisans du pouvoir.
Ceux-ci étaient pour la plupart munis de bâtons et gourdins, de cordelettes et de machettes.
Des affrontements se sont produits notamment tôt le matin quand certains militants du CST sont arrivés sur les lieux. Ces affrontements se sont poursuivis en fin de matinée, malgré quelques tirs de gaz lacrymogènes . Une quarantaine de personnes ont été blessées, selon le CST
Dans un communiqué transmis à l’Agence Savoir News, le HCDH-TOGO se dit « vivement préoccupé par les graves incidents qui ont émaillé la manifestation ».
Le HCDH-TOGO « note avec inquiétude, l’escalade de la violence dans le pays caractérisée par le recours à la justice privée, aux déclarations et aux propos incitatifs à la violence et la tentation par des individus de considérer certaines parties du territoire togolais comme des zones interdites à certains groupes ».
Le HCDH-TOGO « condamne tout recours à la violence comme moyen d’expression et attire l’attention de leurs auteurs, commanditaires ou complices sur leur responsabilité individuelle».
L’Agence Onusienne « rappelle que la protection des populations contre les violences doit s’inscrire dans le respect des principes et des règles régissant l’action des responsables chargés de l’application de la loi ».
« Le HCDH-TOGO réaffirme que la liberté de manifestation et de réunion publiques pacifiques est un droit garanti par les instruments juridiques internationaux ratifiés et intégrés par le Togo dans sa législation nationale », souligne le communiqué .
Il invite tous les acteurs à « respecter scrupuleusement la loi réglementant les manifestations publiques et le Gouvernement à continuer à en assurer la pleine jouissance et l’exercice par tous».
Le HCDH-TOGO «lance un appel à tous les acteurs à s’inscrire dans le processus de réconciliation nationale, le respect des droits de l’homme et la consolidation de l’Etat de droit ».
Le CST a prévu d’autres manifestations les 25, 25 et 27 septembre à Lomé. Les femmes de ce collectif seront également dans les rues de la capitale togolaise jeudi prochain.
Lancé le 4 avril dernier, le Collectif « Sauvons le Togo » a organisé depuis mi-juin, plusieurs manifestations à Lomé et à l’intérieur du pays. FIN.
En Photo: Mme Olatokunbo IGE, représentante du HCDH-Togo.
Junior AUREL
Savoir News, La Maison de L’INFO
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