Un « Mouvement 150 » (M 150), gardien des institutions a été officiellement ce jeudi à Lomé lors d’une conférence de presse, a constaté l’Agence Savoir News.
« Touche pas à mes institutions! », tel est le slogan fièrement arboré sur la bannière du M150, composé notamment de juristes et de journalistes.
Ce Mouvement a pour objectif de « rendre la Constitution togolaise et autres institutions de l’Etat à la rue quelle qu’elle soit et au citoyen quel qu’il soit ».
Il entend également assurer une « large diffusion du texte constitutionnel et garantir aux togolais des outils d’une lecture de texte dépouillée des scories politiciennes et autres avatars qui obscurcissent l’esprit ».
Les partisans du M150 réclament le droit de « défendre la république et ses institutions », se portant avocats de la constitution togolaise mais aussi ses fervents messagers.
Selon son porte-parole, Chris Egah, ce Mouvement s’est fixé comme principale mission de rendre « la constitution togolaise plus lisible aux personnes ordinaires ».
Une bien belle et idéaliste mission qui peut faire sourire. Mais Chris Egah n’en démord pas et affirme que la constitution est tout simplement « mal lue voire pas lue du tout ».
Le « Mouvement 150 » tient sa dénomination en référence l’article 150 de la constitution qui stipule: « En cas de coup d’Etat, ou de coup de force quelconque, tout membre du Gouvernement ou de l’Assemblée nationale a le droit et le devoir de faire appel à tous les moyens pour rétablir la légitimité constitutionnelle, y compris le recours aux accords de coopération militaire ou de défense existants. Dans ces circonstances, pour tout Togolais, désobéir et s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime constituent le plus sacré des droits et le plus impératif des devoirs. Tout renversement du régime constitutionnel est considéré comme un crime imprescriptible contre la nation et sanctionné conformément aux lois de la République ».
Rappelons que le Collectif « Sauvons le Togo » (CST) a brandi ces derniers jours, l’article 150 de la constitution, en invitant la population à la « désobéissance civique ». Le CST avait évoqué le « coup de force permanent », au lendemain de la répression de ses manifestations à Lomé. L’interprétation fait de cet article a suscité de commentaires au sein de la classe politique et de grands débats entre juristes.
« La constitution togolaise est tout simplement mal lue voire pas lue du tout », a affirmé M.Egah, avant d’ajouter: « le respect des institutions en vigueur est un devoir citoyen, un devoir sacré et en appelle au sens de responsabilité du CST ».
Par ailleurs, ce nouveau Mouvement a appelé à une marche samedi dans les rues de Lomé, manifestation qui aura pour point de départ l’Hôtel Eda Oba. FIN
Johana Caruso (stagiaire)
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