Fini les classes, vive les vacances: c’est le slogan des jeunes élèves dans tous les coins de rues de Lomé: on se balade, on rend visite à des amis, on va à des spectacles, bref on se défoule. C’est tout à fait normal après environ neuf mois de dur labeur. Mais, n’abusons surtout pas, car l’expérience a montré que pendant la période des vacances, beaucoup d’élèves se livrent à certaines « activités »: l’alcool, le tabac et surtout le sexe. Raison pour laquelle, les parents doivent rester très attentifs; ils doivent surveiller les enfants, surtout les filles et leur parler un peu sexualité.
« Les vacances constituent pour moi, la période la plus difficile à la maison. Je dois surveiller les enfants sur tous les plans: leurs repas, leurs sorties, leurs habillements etc… », confie Marine, enseignante dans un établissement privé à Lomé.
« Je surveille également les amis qui les fréquentent et ceux qu’ils fréquentent. Et lorsqu’ils veulent sortir, j’essaie chaque fois d’en savoir plus », précise Marine, mère de quatre enfants dont deux enfants au collège.
« C’est vraiment dur, très dur de surveiller les enfants surtout les adolescents pendant cette période. Certains enfants n’aiment pas trop qu’on leur pose certaines questions. Par exemple ma fille en classe de terminale n’aime pas que je lui demande là où elle va. Elle estime que je la surveille trop et qu’elle est déjà grande », raconte pour sa part Afi, maîtresse couturière à Nonvissi.
« Mais je ne baisse pas les bras, j’insiste toujours. Parfois, on se querelle, surtout sur son habillement. Je suis une coutrière et ma fille doit s’habiller décemment. Elle ne doit pas imiter ce que font certaines de ses amies. Sur ce point, c’est une guerre entre nous deux », souligne Afi.
Pour certaines filles, la période des vacances est synonyme de moments de dépravation. On s’habille très mal: les seins et le nombril souvent exposés. Il est fréquent de voir certaines filles sur le taxi-moto, le slip et les perles exposés. Ce sont des comportements qui parfois choquent. Même chose chez certains jeunes garçons: le pantalon complètement sur les fesses et le slip également exposé au grand public C’est pas du tout bon.
« Nous devons surveiller nos enfants, surtout nos filles pendant les vacances. Moi, je fais l’expérience à la maison. Bien vrai, ce n’est pas facile, parce que nos enfants estiment aujourd’hui que le monde a évolué et qu’il faut chercher à copier tout ce qu’on voit à la télévision. On veut s’habiller comme certaines actrices dans les feuilletons, alors que nous n’avons pas les mêmes cultures. Nous sommes en Afrique et nous avons nos traditions. Je ne peux jamais voir ma fille s’habiller, les perles et le slip exposés. Elle ne sortira pas de la maison », martèle Chantal, revendeuse de tissu pagne au marché de Hedzranawoé.
« Je pense que nous devons aussi parler un peu de la sexualité à nos enfants, surtout nos filles. Avant, j’étais un peu réticente. Mais depuis plus de trois ans, j’aborde certains aspects du sujets avec mes deux grandes filles (en classes de première et en troisième). Bien vrai, c’est un peu difficile de parler de sexe aux enfants, mais il faut le faire », souligne Chantal, mère de trois enfants.
« Je dis et reviens sur le sujet. Nous devons surveiller nos enfants, surtout nos filles. Nous devons veiller à leur habillement, c’est très important, car nos filles s’habillent très mal, les parties intimes à la femme, sont maintenant exposées au public », ajoute cette jeune dame.
« Certaines filles se livrent parfois à une forme déguisée de prostitution. Elles sont dans des cybers café à longueur de journée à la recherche d’hommes. C’est une pratique très courante pendant les vacances », renchérit Témidia, responsable d’un cyber café à Kodjoviakopé.
« C’est une situation que je vis tous les jours. Les parents doivent absolument surveiller leurs enfants. Je suis en contact avec des élèves tous les jours et j’ai parfois peur quand je les écoute parler. Parents d’élèves, réveillons-nous, car comme le disait l’autre : +la jeunesse est l’avenir de la nation+ », avertit Témidia. FIN
Edem Etonam EKUE
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