Une trentaine de journalistes des médias d’Etat et privé, étaient en conclave lundi au siège de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) sur la question liée à la migration et le développement, rencontre au cours de laquelle, ils ont été bien outillés après plusieurs heures d’échanges avec des togolais de la diaspora et des spécialistes, a constaté l’Agence Savoir News.
Axée sur le thème « quatrième pouvoir au service des Togolais de l’extérieur », cette rencontre a été organisée par « Visions Solidaires » et l’Ong MARS.
Selon les organisateurs, cette rencontre matérialise l’adhésion de la société civile à la volonté du gouvernement togolais de s’intéresser davantage aux questions de migrations par la mise en œuvre d’une politique nationale efficace de mobilisation de la diaspora en vue de sa participation concrète et active au processus de développement socio-économique du Togo.
Cinq communications ont meublé les échanges dont « les impacts économiques de la diaspora au Togo », « La migration au Togo: caractéristiques et gestion des flux migratoires », « Le gouvernement et Diaspora: les actions du gouvernement togolais envers les Togolais de l’extérieur », « Les droits des migrants: conventions et accords entre pays d’origine et pays d’accueil »
Ces thèmes ont été développés par d’éminentes personnalités dont le Capitaine Simtaya, directeur de l’immigration à la Direction générale de la documentation nationale.
Des togolais de la diaspora étaient également présents à ce rendez-vous. Parmi eux, Dr Aubin Thon, président de l’Ong « Togolese Fondation », très active ces dernières années au Togo.
Selon les chiffres, environ 2 millions de Togolais vivent hors du territoire national et leur envoi a un impact, voire des avantages socio-économiques sur le pays. Les 2/3 de ces togolais vivent en Afrique; et les 2/3 des fonds transférés proviennent de l’Occident.
Les études de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), révèlent une forte progression des transferts de 2000 à 2010.
Les fonds transférés par la diaspora sont passés en 10 ans de 1% à 10% du PIB.
L’évolution globale des montants transférés de 2000 à 2010 marque une croissance régulière avec des taux annuels variant entre 9% et 60%, malgré les crises financières mondiales de ces dernières années.
En 10 ans, les montants des transferts ont été multipliés par près de 14 avec un taux de croissance annuel moyen de 30%, passant de 11,2 à 154 milliards de FCFA, soit un cumul sur 11 ans de 1.009,2 milliards de FCFA.
« Vu l’importance de ce qu’envoie la diaspora, nous pensons qu’il est important qu’ils soient pris en compte dans les projets de développement. Nous avons voulu partager cette expérience avec les journalistes pour pouvoir leur faire comprendre l’enjeu que représente leurs implications dans la diffusion d’information sur les togolais de l’extérieur et surtout pour améliorer les conditions dans lesquels ils se trouvent actuellement », a expliqué Abi Samir, responsable de Visions Solidaires.
Selon lui, cette diaspora est confrontée à beaucoup de problèmes notamment la cherté des coûts d’envoi de fonds vers le Togo, des coûts jugés trop chers.
« On espère que le Togo va signer des accords de coopération avec les pays de façon bilatérales notamment avec le Gabon, les pays européens pour pouvoir alléger la souffrance des togolais qui ne sont pas en situation légale, car bien qu’ils soient dans des situations illégales, ils travaillent pour le développement de leur pays », a indiqué M.Abi.
Rappelons que pour concrétiser le dialogue avec la diaspora togolaise, un programme avait été mis en place avec l’appui du PNUD. Il s’agit de l’Unité de Gestion du Programme Diaspora Primature du Togo (UGP) en 2010. FIN
Lambert ATISSO
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