Les discussions prévues ce jeudi matin à la Primature entre membres du Collectif « Sauvons le Togo » et représentants du gouvernement n’a pas eu lieu. Les membres du Collectif n’ont pas répondu à l’invitation du Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Ce Collectif a plutôt tenu une conférence de presse au siège de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH).
Selon des sources proches de ce Collectif, certains « préalables » doivent être réglés avant toute discussion.
« A Lomé et à Atakpamé, nous avons déploré trois décès lors des dernières manifestations (…). Les gens n’ont même pas encore enterré leurs morts. Nous compatissons à leurs douleurs. Nous ne pouvons pas dans ces conditions, prendre part à une discussion », a déclaré sur une radio privée, Me Zeus Ajavon, coordonnateur du Collectif « Sauvons le Togo »..
« En plus, nous avons 54 jeunes qui sont incarcérés. Ces jeunes doivent être libérés. Lors des dernières manifestations, les véhicules et le matériel de sonorisation que nous avons loué ont été saisis. Tant que ce matériel et les véhicules ne seront pas rendus, nous n’irons pas », a-t-il ajouté.
Plusieurs partis politiques, ainsi que la communauté internationale ont appelé ces derniers jours, la classe politique au « dialogue », suite à une série de manifestations du Collectif « Sauvons le Togo », émaillées de violences. Des manifestations ont été dispersées au lacrymogène par des forces de l’ordre. Des heurts ont été également enregistrés entre manifestants et forces de l’ordre dans certains quartiers « chauds » de Lomé.
Au moins 21 policiers, 13 gendarmes et plusieurs civils ont été blessés, selon un bilan dressés par le gouvernement. Pour le Collectif, au moins 119 personnes ont été blessées dont 56 cas graves.
Selon un communiqué du conseil des ministres tenu mercredi, l’invitation adressée aux membres du Collectif « Sauvons le Togo » pour de nouvelles discussions, vise à montrer la volonté du chef de l’Etat Faure Gnassingbé à « maintenir le dialogue comme axe de gestion du pouvoir, le dialogue comme axe de règlement de nos conflits ».
« Il s’agit également à travers cette invitation de démontrer que le consensus est toujours recherché sur tous les sujets d’intérêt national, afin de maintenir le climat de paix sans lequel, tous les efforts entrepris pour la reconstruction de notre pays, n’auraient pas de résultat », soulignait le communiqué.
« Sauvons le Togo » exige notamment « le retour à la Constitution du 14 octobre 1992 et l’abrogation immédiate et sans condition des deux lois adoptées par l’Assemblée nationale en vue des prochaines élections législatives ». FIN
Nous y reviendrons
Junior AUREL
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