Le Collectif « Sauvons le Togo » a appelé à une nouvelle « marche », suivi de sit-in au carrefour Deckon mardi, en « remplacement des manifestations légalement autorisées des 12, 13, et 14 juin 2012 », selon un communiqué de ce Collectif transmis à l’Agence Savoir News.
« Sauvons le Togo », lance un « appel solennel à toutes les forces vives de la Nation notamment, les partis politiques non membres du Collectif, les syndicats et travailleurs de tous les secteurs d’activités, les commerçants, les étudiants et mouvements de jeunesse, les femmes et les hommes du monde rural, à soutenir et à rejoindre la lutte citoyenne pour le changement et l’avènement d’un Togo démocratique ».
Le Collectif a par ailleurs, dénoncé l’arrestation de ses trois responsables et la « procédure judiciaire enclenchées à leur encontre ».
« Les trois responsables du collectif « Sauvons le Togo » interpellés samedi ont été relâchés dimanche en fin d’après-midi. Il s’agit de Me Zeus Ajavon (coordonnateur), Me Raphaël Kpandé-Adzaré et Me Gil-Benoît Afangbédji.
Mais ces derniers passeront en jugement mercredi prochain.
Selon un autre communiqué publié dimanche soir et signé du 7e substitut du procureur, ces trois responsables du Collectif « ont été présentés ce dimanche au Parquet et laissés libres après notification des charges, dans l’attente de la suite de la procédure ».
Ces trois responsables sont « identifiés comme organisateurs des manifestations ayant dégénéré (…) », avait précisé le communiqué.
Le Collectif « Sauvons le Togo », demande « l’arrêt immédiat de poursuites judiciaires infondées, iniques et cyniques » engagées à l’encontre de ces trois responsables et la « libération immédiate et sans conditions de toutes les autres personnes arbitrairement arrêtés ».
Le Collectif a organisé la semaine dernière, une série de manifestations, dispersées au lacrymogène. Des heurts entre forces de l’ordre et manifestants ont été également enregistrés dans certains quartiers de la capitale.
21 policiers, 13 gendarmes et plusieurs civils ont été blessés, selon un dernier bilan du gouvernement. Pour le Collectif, au moins 119 personnes ont été blessées dont 56 cas graves.
Ce Collectif « exige notamment le retour à la Constitution du 14 octobre 1992 et l’abrogation immédiate et sans condition des deux lois adoptées par l’Assemblée nationale en vue des prochaines élections législatives ».
Le Mouvement Togolais de Défense des Libertés et des Droits de l’Homme (MTDLDH) a condamné dimanche « avec la plus grande vigueur », les violences enregistrées lors des récentes manifestations à Lomé et a invité les acteurs politiques au « dialogue ».
Le MTDLDH a appelé « expressément les organisateurs de ces manifestations et les autorités à prendre les mesures nécessaires, afin de prévenir de tels actes et de diligenter des enquêtes indépendantes et impartiales pour que toute la lumière soit faite sur ces violences afin que les vrais responsables de ces actes puissent rendre des comptes devant la justice ».
Vendredi dernier, la France a également condamné les « violences » et appelé au « dialogue constant dans le respect de tous ». FIN
Junior AUREL
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