Des journalistes des radios locales et rurales sont en conclave d’une semaine à Lomé, rencontre qui leur permettra de mieux cerner les notions liées à la gestion durable des terres et aux changements climatiques, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Initiée par « TerrAfrica », cette formation regroupe des journalistes venus du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du Sénégal et du Togo.
Cette rencontre permettra aux participants de cerner les notions liées à la gestion durable des terres, aux changements climatiques et aux bonnes pratiques existantes dans ces domaines afin de mieux sensibiliser les populations à travers leurs différents programmes.
Cette formation axée sur le thème principal: « dissémination des bonnes pratiques en matière de gestion durable des terres » a été ouverte par Richard Solitoki, représentant du ministre de la communication.
Selon Christian Aba, président du comité d’organisation et président de la Radio Citadelle à Vogan, cette rencontre vient à point nommé, en raison de l’ampleur du phénomène de la dégradation des terres dans la sous-région.
« La dégradation des terres touche environ 20 % de la superficie des terres en Afrique subsaharienne, avec une variation considérable entre pays et régions », a-t-il souligné.
La dégradation des terres affecte plus de 500 millions de personnes et les 2/3 de la productivité des terres. L’Afrique abrite 17% des forets, mais détient la moitié des phénomènes de déforestation entrainés par l’expansion agricole, a-t-il indiqué.
« Les coûts économiques liés à une mauvaise gestion des terres en Afrique sont estimés à plus de 9 milliards de dollars par an. La dégradation des terres constitue un problème grave qui met en péril les moyens d’existence, la sécurité alimentaire, les emplois et la croissance économique dans nos pays. Elle est exacerbée par les changements climatiques. Des solutions pratiques pour lutter contre la désertification existent à plusieurs niveaux, et celles-ci sont utilisées à travers le monde avec succès. Plus de 2 milliards d’hectares de terres dans le monde sont récupérables par le biais de méthodes culturales appropriées, par la restauration des forêts et du paysage, bref par les bonnes pratiques de gestion durable des terres et de l’eau », a ajouté M. Aba.
Le représentant du ministre de la Communication a pour sa part, salué les initiateurs de cette formation, car « la terre est en danger et les populations ont l’impérieux devoir de sonner l’alarme ».
« Depuis 1980, le Togo a entamé des processus participatifs d’identification des problèmes environnementaux auxquels le pays est confronté. Aux termes de chaque processus, un outil de planification ou stratégie est élaboré pour une meilleure gestion de notre environnement et de nos ressources naturelles », a indiqué M.Solitoki.
Ce dernier n’a pas manqué de citer le Plan National d’Action pour l’Environnement (PNAE), adopté en juin 2001 par le Gouvernement qui a été progressivement complété par d’autres stratégies et plans d’actions.
« Les principaux problèmes identifiés par ces différents outils sont entre autres: la déforestation, la dégradation des sols, la réduction des superficies des aires protégées, l’envasement des cours d’eau et des lagunes, les inondations récurrentes, la perte de la biodiversité, la pollution des eaux et du sol, l’érosion du littoral et la dégradation du cadre de vie », a-t-il poursuivi.
Mais en dépit des efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires nationaux, bilatéraux et multilatéraux, tous ces problèmes sont aujourd’hui accentués par les changements climatiques, la pression anthropique croissante et la faiblesse des capacités des différents acteurs et institutions, a précisé M.Solitoki. FIN
Nicolas KOFFIGAN
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