Après une semaine de travail, ponctué de visites dans quelques cellules de garde à vue, dans des lieux de détention et dans les prisons au Togo, la délégation de la commission africaine des droits de l’Homme et des peuples a salué ce mercredi, les efforts fournis par les autorités togolaises en matière de la promotion et de la protection des droits humains.
Cette délégation a fait le point de sa tournée aux professionnels des médias lors d’une conférence de presse au siège du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH-Togo).
Selon Mme Reine Alapini-Gansou, rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’Homme en Afrique et commissaire en charge de la promotion des droits de l’Homme au Togo, sa délégation a noté avec satisfaction que le gouvernement du Togo a adopté plusieurs mesures législatives notamment dans le domaine de la dépénalisation des délits de presse et de la liberté de la réunion et de manifestation pacifiques publiques.
« Nous avons accueilli avec satisfaction, après nos visites à l‘intérieur du pays, la création au sein du barreau du Togo, d’un Institut des droits de l’homme qui aura une envergure nationale, continentale et universelle. Nous saluons aussi le dynamisme et la motivation des organisations de la société civile togolaise qui contribuent largement à la promotion des droits humains et au renforcement de l’Etat de droit, sans oublier le développement progressif de la liberté de la presse à travers les différentes interventions des populations sur les ondes sur des sujets d’actualité en matière de promotion des droits de l’homme », a-t-elle souligné.
Cependant, Mme Reine Alapini-Gansou note la situation alarmante des conditions de détentions dans des prisons sur toute l’étendue du territoire et à la brigade pour mineurs, ainsi que la persistance de la pratique de la torture, surtout dans les lieux de détention.
« Nous avons constaté que la période de détention préventive est trop longue et le gouvernement doit mettre fin à cela. A cela s’ajoute les détentions arbitraires, la tendance à la politisation de certaines organisations de la société civile. L’Etat doit prendre des mesures idoines pour mettre fin à ces pratiques qui ternissent les actions déjà entreprises par le gouvernement pour promouvoir les droit de l’homme », a-t-elle précisé.
Rappelons que c’est sur invitation du gouvernement togolais que la délégation de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples a entrepris cette mission du 15 au 23 mai 2012. Elle entend formuler des recommandations qui seront soumises à tous les acteurs. FIN
Nicolas KOFFIGAN
Savoir News, La Maison de L’INFO