« Faure-vi », « Faure-vi vodou », « Fô-Gil », « G » etc.., tels sont les sobriquets par lesquels sont désignées certaines personnalités du pays lors des émissions sur des antennes des radios et dans des colonnes des journaux. C’est très mauvais, car comme le disait l’autre: « Le respect des autres est dans les valeurs morales du savoir-vivre ».
En Afrique, la tradition prône le respect des parents, des ainés, des personnes âgées, des personnalités (rois, chefs traditionnels etc..), des dieux terrestres etc… Chaque Homme quels que soient son rang social, ses diplômes, sa taille, sa fortune, a des devoirs de respect envers son prochain, parce qu’une cité sans respect ne peut jamais fonctionner.
Bien vrai, le monde évolue, mais pas dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.
Il très fréquent de constater sur des radios certains comportements que nous devons à tout prix bannir. Le même constat est fait dans des colonnes de certains journaux: des sobriquets sont attribués à certaines personnalités, voire le premier magistrat du pays.
Il n’est pas rare d’entendre lors de certaines émissions, des journalistes employer certains mots: « Faure-vi », « Faure-vi Vodou » etc… pour désigner le chef de l’Etat, ou « Bodj » pour le ministre de l’administration ou encore « Fô Gil » pour le président national de l’Union des Forces de Changement (UFC).
« Nous devons nous ressaisir, parce que nos enfants, nos jeunes frères et jeunes sœurs sont là et nous observent. Il est temps qu’on arrête ces mauvais comportements. Des journalistes le font et certains auditeurs les imitent également lors de certaines émissions interactives. C’est pas bon », regrette Aline, chargée de prêts dans une structure de micro finance à Lomé.
« Je suis gênée quand j’entends sur certaines radios de grandes personnes prononcer +Faure-vi+, +le gros+, ou attribués des sobriquets – pas très loin d’injures – à certaines personnalités du pays. D’autres sans vergogne, appellent directement sur les antennes les prénoms des certaines autorités. Nous devons nous ressaisir, car nous serons tous comptables du patrimoine que nous voulons léguer à nos enfants », avertit Aline, l’air très furieux.
Pour Paul, agent dans une société de ventes de motos, ces comportements doivent être bannis « quels que soient notre appartenance politique, car nous devons servir de modèles à nos enfants ».
« On peut trouver de petits sobriquets qui frisent un peu l’humour pour amuser la galerie. Mais ce qu’on écoute parfois sur des radios et qu’on lit dans certains journaux est très mauvais. Corrigeons-nous », souligne Paul.
D’aucuns estiment qu’il revient surtout aux structures de régulation et organisations de défense des droits des journalistes de « prendre le sujet au sérieux » en rappelant à l’ordre certains responsables de journaux et animateurs de radios.
« On est parfois choqué d’entendre ces choses sur nos radios. Moi j’estime que les Organisations des journalistes ont intérêt à se pencher sur le sujet. Même dans les grandes démocraties, les personnalités sont respectées, lorsqu’on appelle leurs noms », indique Elipklim, maîtresse couturière à Novissi. FIN
Edem Etonam EKUE
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