La session ordinaire du Conseil des ministres de l’économie et des finances de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) s’est ouverte ce jeudi dans les locaux de la représentation de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Lomé, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Cette rencontre intervient après la réunion extraordinaire tenue mercredi – toujours dans les locaux de la BCEAO – pour préparer la prochaine Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union.
Les travaux de cette réunion ont été ouverts par Tiena Coulibaly, président du Conseil des ministres de l’UEMOA, également ministre de l’économie, des finances et du budget du Mali.
Les participants à cette session planchent sur six principaux sujets:
l’examen de la situation économique et monétaire dans l’UEMOA au 31 décembre 2011
la mise en place d’un cadre juridique spécifique de traitement des comptes dormants dans les livres des organismes financiers des Etats membres de l’Union
l’approbation des comptes de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) pour l’exercice clos le 31 décembre 2011
l’analyse de la situation et des perspectives du Groupe de la Banque Régionale de Solidarité (BRS)
l’examen du règlement relatif à l’amendement du Tarif Extérieur Commun (TEC)
la création du Comité Régional des Producteurs, Transporteurs et Distributeurs d’Energie Electrique dans l’UEMA.
Après avoir rappelé l’évolution récente de l’environnement économique et financier international caractérisée par la persistance de la crise de la dette souveraine dans la zone euro, le président du Conseil des ministres de l’UEMOA a noté un « regain de l’activité économique » au sein de l’Union, grâce notamment à la reprise des activités dans les secteurs industriel et tertiaire, en liaison avec la normalisation de la situation en Côte d’Ivoire et les efforts déployés pour atténuer les effets des déficits énergétiques dans d’autres Etats de l’Union.
« En revanche, dans le secteur agricole, les résultats de la campagne agricole 2011/2012, en particulier pour ce qui concerne la production céréalière, restent préoccupants », a relevé Tiena Coulibaly.
Dans ce contexte, a-t-il poursuivi, les perspectives de la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) de l’Union font ressortir pour l’année 2012, un taux estimé à 6,1%, après un taux de 1,0% pour l’année 2011.
S’agissant du niveau général des prix au sein de l’Union, « son évolution reste sous l’influence du renchérissement des denrées alimentaires et des produits pétroliers. Ainsi, le taux d’inflation en moyenne sur l’ensemble de l’année 2011 s’est situé à 3,9%, après une réalisation de 1,4% en 2010.
Rappelons que l’UEMOA est composée de huit pays : Bénin, Burkina, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo.
Pour une population totale de 93,6 millions d’habitants, l’UEMOA présente un Produit Intérieur Brut (PIB) de 32.637,2 milliards de F.CFA. FIN
Junior AUREL
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