Un phénomène est de mode depuis quelques temps dans nos grandes villes, surtout dans la capitale togolaise: les klaxonnements fantaisistes des conducteurs de taxis et Zémidjans en pleine circulation. Alors, à la recherche de clients, ils prennent le vilain plaisir d’indisposer les autres usagers, occasionnant parfois de graves accidents.
« C’est du vrai désordre sur nos routes, surtout au centre ville. Les conducteurs de taxis et Zémidjans klaxonnent n’importe comment, quand ils cherchent de clients. Ils ne respectent personne. C’est très mauvais », se plaint Edwige, infirmière dans un centre de santé public.
« Parfois, ces klaxons vous surprennent, si bien que si vous n’êtes pas bien concentré sur votre moto, vous pouvez facilement tomber. Il y a certains, surtout les +taximen+ qui mettent le klaxon à fond sur une longue distance », ajoute-t-elle.
Komi, caissier dans une banque privée, renchérit: « certains zémidjans ont même changé leur klaxon, juste pour attirer l’attention des clients. Ils mettent souvent des klaxons des voitures ».
« Et vous imaginez un peu la suite. Quand un zémidjan s’adonne à ce jeu, klaxonne de manière anarchique dans la circulation. Il peut causer des accidents, parce que le motocycliste posté devant lui, sera troublé. Nous devons vraiment nous ressaisir, car il y a beaucoup de désordres sur nos routes: les règles élémentaires ne sont pas respectées, les véhicules mis en circulation ne sont pas souvent en bon état etc…. », souligne le jeune banquier.
Le phénomène s’observe souvent sur certaines routes de la capitale: les boulevards Eyadéma, Jean Paul II et sur le grand boulevard, surtout aux heures de pointe. Même phénomène sur les pavés de Bè, le boulevard du Mono et certaines petites rues.
« Je pense que les policiers doivent veiller aux mauvais comportements observés sur nos routes. J’ai l’impression qu’ils sont seulement là pour réguler la circulation. Il faudrait qu’ils nous aident, car ces conducteurs de taxis et Zémidjans n’écoutent personne. D’autres vous insultent, lorsque vous leur faites le reproche », confie Aïcha, étudiante à l’Université de Lomé.
« Un zémidjan m’a proprement insulté la dernière fois, non loin de la station Novissi, parce que j’ai réagi suite à ces klaxonnements intempestifs. Il a klaxonné sur au moins 800 mètres, parce qu’il cherchait de client. Nous devons changer de comportement, car c’est très mauvais. Les policiers doivent aussi sévir, afin de décourager ces +inconscients+ », suggère la jeune étudiante, très remontée.
Pour Mazaki, zémidjan interrogé par l’Agence Savoir News, « klaxonner dans la circulation est devenu un réflexe pour nous autres conducteurs de taxi-motos ».
« Nous le faisons par réflexe, car il suffit seulement de voir quelqu’un debout, nous klaxonnons, juste pour lui faire signe. Comprenez-nous également. Nous sommes tellement nombreux et chacun se bat à sa manière pour le pain quotidien », explique ce jeune zémidjan.
« Si par exemple l’Etat peut nous aider en imposant un uniforme au taxi-moto, ce serait un début de solution ; ainsi les usagers feront la différence entre le passant et le conducteur. Nous klaxonnons pour aussi, attirer les l’attention des passants », renchérit Paul, conducteur de taxi-moto.
Ces mauvais comportements ne sont pas sans conséquences sur certaines sociétés installées au bord des routes. Les bruits indisposent la plupart du temps, les employés de ces sociétés.
« Ces bruits nous empêchent de réfléchir ; alors que nous avons besoin de nous concentrer pour bien travailler. Ces klaxons nous perturbent tellement, qu’en fin de journée, nous avons des maux de tête », se plaint Edem, journaliste-stagiaire à l’Agence Savoir News dont le bureau est situé sur le grand boulevard. FIN
Chrystelle MENSAH (Stagiaire)
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