Les ministres en charge de l’industrie des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont appelé vendredi soir à Lomé, les banques et institutions régionales de financement de la sous-région, ainsi que les partenaires techniques et financiers à une « collaboration » en vue du financement et de la « mise en œuvre diligente » des programmes de la Politique Industrielle Commune en Afrique de l’Ouest (PICAO), a constaté l’Agence Savoir News.
Ces ministres se sont concertés pendant quelques heures, après deux jours d’intenses travaux des experts et chefs d’entreprises.
Les ministres en charge des secteurs des industries de la sous-région ont également sollicité la collaboration des responsables du secteur privé, ainsi que des Etats membres de la CEDEAO.
La PICAO a été adoptée le 2 juillet par les chefs d’Etat de la sous-région. Depuis lors, elle n’a pas été largement diffusée, le document stratégique est peu connu des acteurs nationaux et régionaux, des partenaires techniques et financiers et des investisseurs étrangers à la région.
Il en découle une faible mobilisation autour de la PICAO et de l’investissement industriel en Afrique de l’ouest, bien que la mise en œuvre de cette politique ait commencé en réalité.
Lors de la réunion de Lomé, les ministres ont surtout échangé sur l’assistance technique de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et la mobilisation des bailleurs de fonds pour le financement de la PICAO.
Au terme des débats, ces ministres ont annoncé la tenue cette année, d’une table ronde des bailleurs de fonds de la PICAO, réunion qui sera organisée par la Commission de la CEDEAO.
Selon Ahmed Hamid, commissaire de la CEDEAO, chargé du commerce, des droits de douane, de l’industrie, des mines et de la libre circulation, la rencontre de Lomé a permis notamment de « sensibiliser » et de « mobiliser » les gouvernements, les partenaires techniques et financiers, le secteur privé, afin de « donner davantage de suites concrètes au plan d’action de la PICAO ».
« Les politiques d’industrialisation basées sur des stratégies nationales non concertées, cloisonnées dans des sphères micro-étatiques et axées sur l’import-substitution ont montré leurs limites. Aujourd’hui, seulement 0,1% de nos exportations est constitué de produits manufacturés, notre tissu industriel régional ne compte que pour 7% de notre PIB régional et le commerce entre les Etats membres de la CEDEAO ne représentent que 10 à 12% de leur commerce global », a-t-il souligné.
Rappelons que la politique industrielle commune de la CEDEAO a pour objectif principal de favoriser l’accélération de l’industrialisation de la région, en soutenant la transformation industrielle endogènes des matières premières locales, le développement et la diversification des capacités productives industrielles. Cette politique vise également le renforcement de l’intégration régionale et des exportations des biens manufacturés. FIN
En Photo: Ahmed Hamid
Junior AUREL
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