La Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) remettra officiellement son « rapport final » au chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé mardi prochain, a appris jeudi l’Agence Savoir News auprès de ladite Commission.
« Conformément à son mandat, la CVJR a élaboré un Rapport final qui rend compte de son agenda opérationnel, expose ses choix pour le programme national de réparation et fait des recommandations susceptibles de lutter contre l’impunité et de faciliter la réconciliation nationale. Ledit rapport sera remis au gouvernement au cours d’une cérémonie solennelle ce mardi 3 avril 2012 à 9H à la salle des fêtes du nouveau palais de la présidence de la République », indique un communiqué de la CVJR transmis à l’Agence Savoir News.
« A l’issue de cette cérémonie, la CVJR organise à son siège à Lomé, ce même mardi 3 avril 2012 à 11H, une conférence de presse pour présenter les grandes lignes de son rapport aux professionnels des médias et à l’opinion publique », souligne le communiqué.
La CVJR a clôturé depuis le 17 novembre ses audiences publiques, à huis clos et en privée. Au total 508 dossiers ont été examinés par la CVJR sur divers cas de violences et violations des droits humains de 1958 à 2005, selon le bilan présenté à la presse le 24 novembre par Mgr Nicodème Barrigah, le président de la CVJR.
Les 508 dossiers ont été présentés pendant 424 audiences publiques, 28 à huis clos, 51 en privé et 5 en vidéoconférence.
Après cette phase des audiences; la CVJR avait entamé le programme de la réparation. Le « rapport final » de la CVJR est document très attendu par les togolais depuis quelques semaines, en raison de la mission confiée à cette Commission.
Installée le 29 mai 2009 par Faure Gnassingbé, la CVJR émane d’un processus lié à la quête de la concorde nationale susceptible de permettre au Togo de panser les séquelles de ses développements historiques conflictuels.
Elle a pour mission de déterminer, à travers un rapport circonstancié et détaillé, les causes, l’étendue et les conséquences des violations des droits de l’Homme et les violences qui ont secoué les fondements de la communauté togolaise de 1958 à 2005.
Elle doit, in fine, proposer des mesures susceptibles de favoriser le pardon et la Réconciliation.
Rappelons que le Togo a été secoué par une série de violences, notamment lors des scrutins présidentiels. FIN
Junior AUREL
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