Des experts industriels de la sous-région ouest-africaine se concertent à Lomé en vue d’une bonne Politique Industrielle Commune de l’Afrique de l’Ouest (PICAO), rencontre de trois jours, ouverte ce mercredi par Ahmed Hamid, commissaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), chargé du commerce, des droits de douane, de l’industrie, des mines et de la libre circulation, a constaté l’Agence Savoir News.
Des représentants des partenaires au développement, ainsi que des responsables d’entreprises des secteurs public et privé prennent également part à cette réunion organisée par la Commission de la CEDEAO.
Elaborée de manière participative, associant les secteurs privé et public, ainsi que la société civile de l’Afrique, la Politique Industrielle Commune de l’Afrique de l’Ouest comprend dix programmes régionaux priorisés.
La PICAO a été adoptée le 2 juillet par les chefs d’Etat de la sous-région. Depuis lors, elle n’a pas été largement diffusée, document stratégique peu connu des acteurs nationaux et régionaux, ainsi que des partenaires techniques et financiers ; et des investisseurs étrangers à la région. Il en découle une faible mobilisation autour de la PICAO et de l’investissement industriel en Afrique de l’ouest, bien que la mise en œuvre de cette politique ait commencé en réalité.
Selon le commissaire de la CEDEAO, chargé du commerce, des droits de douane, de l’industrie, des mines et de la libre circulation, la rencontre de Lomé vise notamment à informer et à sensibiliser toutes les parties prenantes sur le document de politique industrielle régionale commune: « C’est également l’occasion d’inviter et d’encourager les opérateurs à concrétiser cette politique ».
« Cette politique est assise sur la question du développement rural, car nous avons pris soin en amont et en aval de mettre l’accent sur le secteur agricole. Nous avons mis en premier plan, la transformation des produits agro-pastoraux et la production des intrants », a précisé M.Hamid.
Il a invité les investisseurs à toujours oser, car « l’industrialisation n’est pas une chose facile, il faut toujours courir des risques ».
« Il y a les risques classiques de l’entrepreneur, les risques monétaires, les risques liés au marché, à la compétition au niveau national, régional et international. Nous constatons que chez nous, les gens n’investissent que quand ils sont sûrs de gagner. » A souligné M.Hamid.
Les participants à la rencontre de Lomé plancheront sur plusieurs thèmes dont notamment « l’importance de la PICAO dans le processus de l’intégration régionale », « les potentialités, les difficultés et perspectives d’avenir de l’Agro-business africain, face aux changements majeurs sur le marché mondial des Agro-industries », » le rôle du secteur informel dans la stratégie industriel de la CEDEAO » et « l’approche qualité au sein de la CEDEAO ».
Rappelons que la politique industrielle commune de la CEDEAO a pour objectif principal de favoriser l’accélération de l’industrialisation de la région, en soutenant la transformation industrielle endogènes des matières premières locales, le développement et la diversification des capacités productives industrielles.
Cette politique vise également le renforcement de l’intégration régionale et des exportations des biens manufacturés.
Elle vise également à accroître progressivement les échanges intra-communautaires en Afrique de l’ouest à 40% en 2030, avec une part de 50%, portée par les biens manufacturés de la région, notamment dans le domaine de l’énergie (équipements, électricité, produits pétroliers etc…). FIN
Junior AUREL
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