Un présumé tueur en série dans l’affaire des meurtres perpétrés ces derniers mois sur des jeunes notamment des filles dans les secteurs d’Agoé-Nyivé et la localité de Guénécopé a été arrêté et présenté ce lundi à la presse, ainsi que ses « commanditaires », a constaté l’Agence Savoir News.
Après une brève accalmie, suite à des interpellations en novembre dernier, on a assisté a une résurgence de ces actes crapuleux et horribles dans le village de Guénécopé, (dans le Canton de Togblécopé).
En novembre dernier, dix présumés assassins avaient été arrêtés. Au total 12 corps – pour la plupart de jeunes filles – mutilés ont été découverts notamment à Agoè-Nyivé, avait annoncé le 17 novembre la gendarmerie.
La résurgence de ces crimes a poussé le Directeur de la gendarmerie nationale, le Lieutenant-colonel Yark Damehame à mettre sur pied le 1er août dernier, une « grande commission d’enquête » ayant pour mission de rechercher et d’interpeller les auteurs des ces « crimes atypiques, afin de restaurer la quiétude au sein de la population ».
« Exploitant le renseignement, la commission a pu obtenir le portrait robot du criminel qui procède par enlèvement des victimes et leur acheminement au lieu du crime. Nantie de cette information, la commission a intensifié ses recherches. Ce qui lui a permis, au cours de la journée du 15 mars aux environs de midi, de mettre la main sur le nommé Kossi Kpatcha Simliya, répondant parfaitement au descriptif du portrait robot, en flagrant délit, en train de convaincre une fille ambulante, afin qu’elle succombe dans ses manœuvres opératoires », a expliqué le Colonel Yark, lors d’une conférence de presse.
Selon lui, l’audition de ce présumé tueur en série a permis de « cerner davantage le mode opératoire du réseau. »: « pour agir, les criminels ciblent leurs victimes parmi les revendeuses ambulantes dont l’âge est compris entre 12 et 25 ans. Cette catégorie de personnes n’est pas choisie au hasard. En effet pour dompter les victimes, le réseau de criminels joue sur leur naïveté, leur psychologie, leur incapacité à se défendre, mais surtout sur leur souci permanent de liquider la totalité de leurs marchandises avant de retourner à la maison », a-t-il souligné.
« Aussi, pour capter ses proies, le réseau de criminels cible les zones d’affluence de ces revendeuses, notamment mes marchés et leurs abords, les points de vente dans les carrefours et le long des routes. Une fois en ces lieux, il contrôle les mouvements des revendeuses et choisit sa victime. De prime abord, il engage une discussion avec la revendeuses de manière à établir une confiance entre eux, puis achète une quantité de marchandises au moment où tous deux cheminent ensemble. Il fait ensuite croire à la victime qu’il a une sœur richissime qui achète en gros les marchandises transportées par la fille. Faisant semblant de s’apitoyer sur la situation de la fille qui est obligée de parcourir des kilomètres en vue de liquider ses marchandises, il propose à cette dernière de la conduire à une sœur qui, non seulement prendra la totalité de la marchandise de la journée, mais également pourra se faire livrer en gros, toutes les fois que la fille désire vendre », a longuement expliqué le Directeur général de la gendarmerie.
La fille est ensuite conduit dans un lieu isolé, inhabité, le plus souvent une broussaille où attendent les autres membres du réseau: « là, la fille est assassinée de concert, étouffée par étranglement. A l’aide de seringues, ils prélèvent le sang de la victime qu’ils remplissent dans des bouteilles. Se servant de lames et de petits canifs, ils mutilent les organes génitaux qu’ils emportent ».
« Kossi Kpatcha Simliya a été interpellé le 15 mars au moment où il conduisait une revendeuse ambulante de gâteaux âgée de 16 ans (…) Après plusieurs heures d’interrogatoire, il reconnaît être en train de planifier l’assassinat de la revendeuse et être au service ce jour, d’un certain Antonio Monteiro Dos Anjos, qui lui a recommandé du sang humain. Il déclare se reconnaître dans les multiples cas d’assassinats perpétrés dans les secteurs de la réserve de Cacaveli, de la Direction générale de Togo télécom (GTA), du champ de tir et de Guénécopé où il a agi de concert avec des acolytes », a poursuivi le Lieutenant-colonel Yark Damehame.
Kossi Kpatcha Simliya a également cité Bruno Amah et Raphaël Sama Kpiki et d’autres personnes actuellement en fuite comme étant ceux au profit de qui, il a commis certains de ces assassinats, a-t-il précisé.
Le présumé tueur en série a reconnu devant la presse avoir assassiné une vingtaine de filles.
La perquisition effectuée au domicile de Kossi Kpatcha Simliya a permis à la gendarmerie de saisir 39 slips pour femmes dont certaines ensanglantés, un lot de perles et des soutien-gorges, le tout emballé dans un grand foulard.
Certaines filles ayant échappé de justesse ont également témoigné devant des journalistes. FIN
Junior AUREL
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