Coup d’Etat du Mali: La classe politique malienne condamne fermement le coup d’Etat contre la démocratie (PAPIER GENERAL)

Des partis politiques maliens (ADEMA-PASJ, URD, MPR, UDD, PDES, UFDP, PSP, PDJ, PDP, MDD) viennent de publier un communiqué commun de condamnation du coup d’Etat militaire intervenu le jeudi 22 mars 2012 au Mali. Ainsi, ces partis « condamnent fermement ce coup de force qui constitue un recul grave pour notre démocratie » et exigent « un retour à une vie constitutionnelle normale », selon l’agence Xinhua.

Ces chapelles politiques souhaitent surtout que le rétablissement de la paix au nord du pays et l’organisation d’élections libres et transparentes « soient les deux priorités de l’heure ». Elles exigent également l’arrêt immédiat des pillages et des exactions ainsi que la libération immédiate de toutes les personnalités politiques et militaires.

Pour ce collectif des partis, « le Mali vit aujourd’hui l’un de moments les plus dramatiques et les plus périlleux de son histoire démocratique ».

L’agence Xinhua a aussi reçu, samedi matin, un communiqué du Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA). Pour cette formation politique, représentée dans le gouvernement déchu par le ministre de la Jeunesse et des Sports, le Coup d’ Etat du 21 mars 2012 qui est l’aboutissement d’une crise qui couve depuis de longs mois. « Si le groupe du capitaine Sanogo n’avait pas agi, un autre l’aurait pu. Le Coup d’ Etat du 21 mars est l’expression de l’exaspération d’une armée humiliée, d’un peuple humilié », précise-t-elle dans son communiqué. Toutefois, déclare le PARENA, « ce Coup d’ Etat n’est pas justifiable, d’ autant qu’il survient à la veille d’échéances électorales qui auraient permis l’élection d’ un nouveau président de la République. Il nous ramène à des décennies en arrière. Il constitue un grave recul de notre démocratie même si celle-ci est loin d’être parfaite ».

Pis, ce putsch « porte en lui les germes d’ une guerre civile ethnique et de la partition du pays dans les circonstances exceptionnelles graves que le Mali traverse avec les menaces qui pèsent sur l’ intégrité du territoire, sur l’ unité du pays, sur la cohésion de la Nation, sur l’ indépendance nationale avec les activités des groupes armés islamistes étrangers sur la terre sacrée du Mali », craignent les leaders de ce parti représenté à l’ Assemblée nationale du Mali.

Comme les formations politiques phares, le PARENA appelle au rétablissement, sans délai de l’ordre Constitutionnel, la libération des personnalités politiques détenues et le respect de leur intégrité physique et morale, le respect de l’Etat de droit et les libertés publiques, la fin de l’atmosphère de peur créée et entretenue par les mouvements de militaires dans les villes notamment à Bamako…

Il invite donc la junte à s’ engager urgemment dans un processus de négociation autour du retour à l’ ordre républicain et constitutionnel, le retour (avec des garanties et modalités à convenir) des forces armées et de sécurité dans leurs casernes, brigades et commissariats dans le but de s’acquitter de leurs missions républicaines de défense de la Patrie, de préservation de la loi et de l’ ordre, la détermination de la durée de la transition et l’ organisation d’ élections, l’ amélioration des conditions de vie et de travail des forces armées et de sécurité et l’instauration d’ un cessez-le-feu et l’ ouverture du dialogue avec la rébellion.

« Une fois ces conditions remplies, le président de la République démissionnera aussitôt de son plein gré, pour la stabilité du pays, afin de permettre l’installation d’une équipe de transition mise sur pied en accord avec les forces vives de la Nation », souligne le PARENA.

« Ce coup d’État n’est pas justifiable, d’ autant qu’ il survient à la veille d’ échéances électorales qui auraient permis l’ élection d’ un nouveau président de la République. Il nous ramène à des décennies en arrière », déplore également l’Association des Pionniers du Mali (APM), une puissante association apolitique de personnes engagées pour l’honneur et la dignité du Mali.

« C’ est pourquoi les Pionniers du Mali n’acceptent pas et n’accepterons pas ce coup d’État et le condamne. L’APM appelle au rétablissement, sans délai de l’ordre constitutionnel. Elle exige la libération des personnalités politiques détenues et le respect de leur intégrité physique et morale. Elle réclame le respect de l’État de droit et les libertés publiques, la fin de l’atmosphère de peur créée et entretenue par les mouvements de militaires dans les villes notamment à Bamako », souligne Dr Mohamed Doumbia, Président de l’APM, Assistant de Recherche au CERTES et exerçant au Centre Hospitalier Mère-Enfant « Le Luxembourg ».

Son association invite aussi « la junte à s’engager urgemment dans un processus de négociation autour de la remise du pouvoir au président ATT (Amadou Toumani Touré), l’instauration d’un cessez-le-feu et l’ouverture du dialogue avec la rébellion ».

Pour l’ instant, la Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) du Dr Oumar Mariko est le parti représenté au Parlement national à soutenir ouvertement les putschistes de Bamako.

Pour le moment, le Rassemblement pour le République (RPM) d’El Hadj Ibrahim Boubacar Kéita (candidat favori à la succession d’ATT) est le seul poids lourd de la scène politique malienne à ne pas réagir. FIN

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