Arrivée à Lomé le 17 février dernier, la « mission technique » de l’Union européenne a achevé son travail vendredi dernier, a appris dimanche, l’Agence Savoir News auprès de la Délégation de l’UE au Togo.
Composée de deux fonctionnaires venus du siège à Bruxelles, cette mission avait pour objectif de « faire un état des lieux sur la préparation et la faisabilité du processus électoral et sur la mise en œuvre des recommandations des deux dernières missions d’observation électorale de 2007 et 2010 dans le cadre de la préparation par le gouvernement togolais, des prochaines élections ».
Au cours de leur séjour, ces experts ont rencontré les responsables des Institutions de la république et les acteurs impliqués dans la préparation des élections, ainsi que les partenaires au développement.
Ils se sont également entretenus avec des responsables des partis politiques et des représentants de la société civile.
Selon des sources proches de la délégation de l’UE à Lomé, aucune décision n’est prise pour le moment concernant les prochaines élections.
Les experts doivent d’abord se rendre à Bruxelles où ils déposeront le rapport de leur mission. Et c’est après analyse dudit rapport que l’Union européenne décidera de la conduite à adopter pour les prochaines élections. Donc rien n’est encore décidé, ont expliqué à l’Agence Savoir News, des sources proches de la délégation de l’UE à Lomé, contrairement à certaines « rumeurs ».
Pour les prochaines législatives prévues pour la deuxième moitié de cette année, le redécoupage électoral est l’un des sujets importants qui préoccupent les acteurs politiques, notamment l’opposition politique.
Ce sujet faisait également partie des recommandations de la mission d’observation de l’UE lors des législatives d’octobre 2007.
En rappel, lors de ce scrutin, l’Union des Forces de Changement (UFC, principal parti d’opposition) de Gilchrist Olympio et le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) de Me Dodji Apévon ont obtenu au total 31 sièges pour environ 867.507 voix contre 922.636 voix pour le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT, le parti au pouvoir), sorti vainqueur de ce scrutin avec 50 sièges.
Dans son rapport, la mission d’observation de l’UE, avait estimé que la « proportion entre le vote populaire à l’échelle nationale et le nombre de sièges attribués n’est pas équilibrée ».
« Ce déséquilibre est le résultat du système électoral adopté et surtout du découpage électoral. Il n’est besoin que de 11.469 voix à Assoli (nord) pour l’obtention d’un siège alors que 127.071 voix sont nécessaires dans le golfe (sud) », avait souligné le rapport.
La mission d’observation de l’UE avait également demandé aux autorités togolaises de revoir la composition de Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et de ses démembrements, en vue de tenir compte de la « représentativité » des acteurs et de leur « capacité » à remplir leurs obligations.
La mission dans son rapport, avait aussi invité l’administration territoriale et de la décentralisation à établir à « bref délai » un « calendrier opérationnel a posteriori » pouvant servir de support à la révision du code électoral.
Junior AUREL
Savoir News, La Maison de L’INFO
www.savoirnews.net, le meilleur site Internet de l’année 2011