Difficile aujourd’hui de circuler aisément dans certains quartiers de Lomé, sans retenir pour quelques secondes la respiration, en raison de l’odeur nauséabonde que dégagent les caniveaux.
Construits à grands frais par l’Etat, ces caniveaux devant servir d’évacuation des eaux pluviales sont mal entretenus par les populations. C’est le constat amer fait par une équipe de la rédaction de l’Agence Savoir News dans certains quartiers de Lomé. Et c’est vraiment regrettable.
Ces caniveaux sont devenus de vrais « trous à tout », car on y jette des saletés en tout genre, même des ordures.
Il suffit de faire un petit tour dans certains « coins » à Nyékonapoé, à Bè, à Kodjoviakopé etc… Le phénomène est plus frappant et plus révoltant à certains endroits clés de la ville.
« Nous avons tout fait pour que les gens ne jettent plus des saletés dans des caniveaux ici, mais ça continue », se plaint un jeune rencontré devant un trou aménagé pour vider des saletés dans des caniveaux peu avant les feux rouge, non loin du chef Aklassou à Bè.
Enfants, vieillards et jeunes y jettent tout dans être inquiétés. Le même phénomène s’observe avec les nouveaux caniveaux sur les pavés d’Amoutivé.
La situation est plus critique dans certains coins à Nyékonapoè où des eaux des toilettes sont dirigées vers ces caniveaux.
Par exemple dans la zone du siège du journal Liberté, presque tous les caniveaux dégagent une odeur nauséabonde. Car dans beaucoup de maisons, les systèmes sont bien aménagés pour faire circuler les eaux de toilette dans les caniveaux.
« Notre zone ici sent vraiment mauvais. Nous n’arrivons plus à bien respirer à cause de l’odeur que dégagent les caniveaux. Les gens ont fait de telle sorte que quand ils se lavent, l’eau rentre directement dans les caniveaux. C’est mauvais », a confié Essifouin, rencontré devant une maison derrière le siège du journal Liberté.
« C’est devenu une habitude dans ce quartier, surtout dans notre coin. Nous avons transformé les caniveaux en de puisards. Et tout sent mauvais. Nous invitons la municipalité à nous venir en aide pour qu’on puisse trouver une solution, car l’odeur nous met mal à l’aise », a renchéri un jeune étudiant.
Il faut reconnaître que sur l’ensemble du pays, notamment dans des grandes villes, les caniveaux sont mal entretenus. D’autres sont devenus de vrais dépotoirs d’ordures.
Pire encore, d’autres caniveaux sont transformés en des rivières d’urine. Il n’est pas rare de voir certains individus faire sortir leur « braguette » au beau milieu de la chaussée, vidant leur vessie dans des caniveaux.
« Je pense qu’il faut encore un travail sérieux de sensibilisation des populations sur l’importance des caniveaux qui sont devenus carrément des poubelles. Ces actes d’incivisme ont des conséquences sur l’environnement dont des inondations. Car avec des caniveaux bouchés par des déchets et autres, les eaux pluviales n’arrivent plus circuler », a expliqué Hugues Kokou Défadjin, ingénieur des travaux publics.
« Plus grave, d’autres individus n’hésitent pas à voler les bétons-couvercles, laissant une partie de ces caniveaux à ciel ouvert. Nous devons vraiment changer de comportement, car les populations sont les premiers gardiens de ces caniveaux réalisés à grands frais par l’Etat. Nous devons les entretenir », a-t-il ajouté.
Edem Etonam EKUE
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