La Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) a bouclé le 17 novembre dernier, la phase opérationnelle des audiences publiques, à huis clos et en privé ». Place maintenant au programme de réparations. Et dans le cadre des processus de Justice transitionnelle, les réparations correspondent aux mesures d’apaisement des victimes et de rétablissement de leurs droits. A ce titre, elles constituent un facteur essentiel de toute démarche de réconciliation.
Après avoir pris la mesure des attentes des victimes lors des dépositions et des audiences, la CVJR organise, à son siège à Lomé du 28 au 30 novembre prochain un « atelier d’échanges et de renforcement des capacités de ses membres et d’autres acteurs nationaux », selon un communiqué de la CVJR dont l’Agence Savoir News a obtenu copie.
Cet atelier sera axé sur le thème: « Quel programme de réparations en appui au processus vérité, justice et réconciliation au Togo? ».
Cette rencontre vise à « susciter et à faciliter une appropriation nationale du programme de réparations à proposer par la CVJR ».
Outre les membres de la CVJR, une soixantaine d’autres acteurs nationaux dont des membres des associations de défense des droits de l’homme, des leaders religieux et chefs traditionnels, des réseaux régionaux des Organisations de la Société Civile (OSC) et des partenaires bilatéraux et multilatéraux, prendront part à cet atelier.
Cet atelier bénéficiera des » expertises internationales portées sur la réparation dans le cadre des travaux d’une Commission Vérité, notamment des expériences d’Afrique du Sud, du Maroc, du Ghana, de la Sierra Leone et du Libéria », souligne le communiqué de la CVJR.
Rappelons que lors des audiences, au total 508 dossiers ont été examinés par la CVJR sur divers cas de violences et violations des droits humains de 1958 à 2005. Ces 508 dossiers ont été présentés pendant 424 audiences publiques, 28 à huis clos, 51 en privé et 5 en vidéoconférence.
Notons que la CVJR est l’émanation d’un processus lié à la quête de la concorde nationale susceptible de permettre au Togo de panser les séquelles de ses développements historiques conflictuels. Elle a pour mission de déterminer, à travers un rapport circonstancié et détaillé, les causes, l’étendue et les conséquences des violations des droits de l’Homme et les violences qui ont secoué les fondements de la communauté togolaise de 1958 à 2005.
Elle doit, in fine, proposer des mesures susceptibles de favoriser le pardon et la Réconciliation. Le Togo a été, secoué par une série de violences, notamment lors des scrutins présidentiels.
Junior AUREL
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