Des militants et sympathisants de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) ont battu le pavé mercredi dans les rues de Lomé pour exiger le retour à l’Assemblée nationale des neuf députés proches de ce parti, a constaté une équipe de reportage de l’Agence Savoir News.
Ces députés avaient été déchus de leurs sièges en novembre 2010.
Partis de Bè Kodjindji, les manifestants ont parcouru certaines rues de Lomé, avant de chuter sur l’esplanade du Palais des congrès, siège de l’Assemblée nationale, pour un meeting.
Jean Pierre Fabre, président de l’ANC, ainsi que plusieurs responsables de ce parti ont pris part à cette marche. Certains responsables du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) étaient également présents.
Sur certaines pancartes brandies par des manifestants, on pouvait lire: « Exigeons la démission du bureau de l’Assemblée nationale », « Exigeons la dissolution de la Cour constitutionnelle » ou encore « Victoire ».
« Ce jour est un jour historique pour nous. Nous avons toujours voulu manifester les jours ouvrables, et nous avons été chaque fois empêchés (…). Nous demandons simplement le retour des neuf députés à l’Assemblée nationale, conformément à la décision de la Cour de justice de la CEDEAO », a lancé au milieu des manifestants M.Fabre.
« Nous allons poursuivre nos manifestations, jusqu’à satisfaction. Samedi prochain, nous allons encore manifester dans les rues de Lomé. Je vous demande de vous mobiliser comme vous l’avez fait ce jour », a-t-il ajouté.
Pas d’incident au cours de cette marche. Au Palais des Congrès, des journalistes de l’Agence Savoir News avaient remarqué la présence du Directeur de la Police nationale. Selon certaines indiscrétions, il était venu sur le terrain, histoire de toucher du doigt le dispositif de sécurité, afin qu’il n’y ait pas d’accrochage. Il était resté jusqu’à la fin de la manifestation.
Rappelons que la récente décision rendue par la Cour de justice de la CEDEAO, fait toujours couler beaucoup d’encre et de salive, chaque camp, interprétant l’arrêt à sa manière.
Pour le gouvernement, la Cour de justice de la CEDEAO « n’a pas donné suite » à la demande de ces neuf députés, visant leur réintégration à l’Assemblée nationale.
D’où la nécessité pour la Cour de justice de la CEDEAO d’expliquer dans un langage terre à terre, l’extrait de son arrêt qui donne lieu à ces interprétations qui empoisonnent le climat politique.
Junior AUREL
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