La France a octroyé ce jeudi à la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), une subvention de 46 millions de F.CFA (soit 71.000 euros), a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
C’est le siège de la CVJR qui a servi de cadre à la cérémonie de signature de cette convention. Les documents ont été signés par l’Ambassadeur de France au Togo Dominique Renaux et la représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Togo, Mme Khardiata Lo N’diaye.
M.Renaux en fin de mission au Togo, s’est dit « très heureux » de participer à la signature de cette convention: « La France a soutenu et continue de soutenir le processus de réconciliation au Togo ».
Le diplomate français sa salué la CVJR qui selon lui, joue un « rôle essentiel dans la recherche de l’apaisement national ».
« La France soutient le droit à la vérité, le droit à la justice, le droit à la réparation et l’exigence de non répétition grâce à la mise en place des réformes institutionnelles, défendues par la Commission et réitère ainsi son appui constant à la gouvernance démocratique et son engagement en faveur de la justice transitionnelle », souligne par ailleurs un communiqué de l’Ambassade de France transmis à l’Agence Savoir News lors de la cérémonie.
Pour Mme Khardiata Lo N’diaye, l’engagement du PNUD aux côtés de la CVJR « n’est pas nouveau ».
« Nous avons eu, jusqu’ici, le plaisir et l’honneur d’accompagner la Commission dans les phases des dépositions, des investigations et des audiences, actuellement en cours. Aussi, nous réjouissons-nous du soutien des partenaires tels que la France, dont la sollicitude à l’égard de la réconciliation nationale au Togo est à saluer », a-t-elle précisé.
La contribution de la France, a-t-elle indiqué, permettra de « renforcer l’appui au processus de réconciliation nationale, qui constitue une priorité nationale en matière de gouvernance démocratique ».
Mme Khardiata Lo N’diaye a également salué la CVJR qui joue un « rôle crucial dans l’apaisement national, en donnant la parole à tous les togolais pour l’expression des griefs du passé et l’instauration, ce faisant, d’un dialogue constructif, fondé sur la reconnaissance des vérités du vécu collectif ».
« Nul doute que le fruit de ce travail, contribuant à la promotion des droits de l’Homme et à la consolidation du consensus national, favorisera un climat de réconciliation durable, en vue d’une avenir apaisé », a-t-elle ajouté.
Rappelons que la CVJR est l’émanation d’un processus lié à la quête de la concorde nationale susceptible de permettre au Togo de panser les séquelles de ses développements historiques conflictuels. Elle a pour mission de déterminer, à travers un rapport circonstancié et détaillé, les causes, l’étendue et les conséquences des violations des droits de l’Homme et les violences qui ont secoué les fondements de la communauté togolaise de 1958 à 2005.
Elle a entamé depuis quelques jours, ses audiences publiques et privées. Les audiences sont consacrées à la recherche de la vérité sur les violences électorales et autres violations des droits de l’homme qui sont survenues dans notre pays entre 1958 et 2005 dans le cadre des séances publiques, à huis clos et privées qui donnent la parole aux victimes, témoins et aux auteurs présumés.
Ces audiences se poursuivent à Kara (environ 420 km au nord Lomé), après les étapes de Lomé et de Dapaong.
Junior AUREL
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