Les audiences publiques et privées ont repris ce lundi au siège de la Commission, Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), après la petite pause du week-end, a constaté l’Agence Savoir News.
Le premier dossier sur lequel la CVJR a statué est relatif à l’attaque de la Primature du 3 décembre 1991. Ce dossier devrait faire l’objet de l’audience de samedi dernier, mais il avait été reporté faute de témoins.
Ce lundi, ils étaient environ 11 témoins et membres des familles des victimes de cette attaque à se présenter à la CVJR. Mais tous n’ont pas témoigné publiquement. Six ont pu dévoiler au public leurs témoignages. Le témoin le plus attendu ce lundi, était présent. Il s’agit de Me Joseph Kokou Koffigoh, ancien Premier ministre en fonction au moment de l’attaque. Sa garde rapprochée avait essuyé des tirs lors d’un assaut des éléments de l’armée. Cette attaque avait fait plusieurs morts.
Dans son témoignage, l’ex-Premier ministre a expliqué les conditions dans lesquelles l’attaque avait lieu et la manière dont sa garde s’était défendue, malgré les maigres moyens à sa portée.
« Il faut que la vérité se sache, c’est Gnassingbé Toyi qui avait commandé le commando qui était venu à l’hôtel du 2 février pour m’assassiner le 8 octobre 1991. Il faut qu’on le sache. J’assume ce que je dis », a affirmé Me Koffigoh.
Deuxième dossier abordé ce lundi par la CVJR: les circonstances Antoine Méatchi, vice-président de Nicolas Grunitzky, était décédé. Les audiences vont se poursuivre demain au siège de la CVJR.
Organisées après les dépositions et les investigations, les audiences sont des séances au cours desquelles, la CVJR entend et interroge des victimes, des témoins ou des présumés auteurs de violence ou de violations des droits de l’homme, dans le but de collecter des informations complémentaires pour la recherche de la vérité.
Ces audiences publiques, privées et à huis clos (in camera) auront lieu à Lomé, Aného, Tsévié, Kpalimé, Atakpamé, Sokodé, Kara et à Dapaong.
Rappelons que la CVJR est l’émanation d’un processus lié à la quête de la concorde nationale susceptible de permettre au Togo de panser les séquelles de ses développements historiques conflictuels. Elle a pour mission de déterminer, à travers un rapport circonstancié et détaillé, les causes, l’étendue et les conséquences des violations des droits de l’Homme et les violences qui ont secoué les fondements de la communauté togolaise de 1958 à 2005.
Elle doit, in fine, proposer des mesures susceptibles de favoriser le pardon et la Réconciliation.
Le Togo a été, secoué par une série de violences, notamment lors des scrutins présidentiels.
Edem Etonam EKUE
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