Démarrées mercredi dernier, les audiences se sont poursuivies ce samedi au siège de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) à Lomé, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Les évènements liés à l’attaque de la Primature en 1991- l’un des principaux sujets au calendrier des audiences de ce samedi – n’ont pas été débattus, faute de témoins pour éclairer l’opinion publique.
Les débats ont été simplement reportés à lundi. La CVJR est plutôt revenue sur les évènements de la lagune de Bè et ceux de 1958.
Certaines personnes présentes dans la salle ont témoigné sur ces deux évènements. Concernant les évènements de 1958, un témoins a indiqué que les troubles ont été l’œuvre de certains responsables du Comité d’Unité Togolaise (CUT) qui ont ouvert une chasse aux militants du Parti Togolais pour le Progrès (PTP), après les élections. Le CUT, de Sylvanus Olympio avait remporté ce scrutin.
S’agissant des évènements de Bè, plusieurs témoins avaient déjà doigté les forces de l’ordre. Aujourd’hui, d’autres ont aussi abondé dans le même, affirmant que les forces de l’ordre ont tué certaines personnes et les ont jetées dans la lagune. Certains, acculés par les forces de l’ordre qui les avaient encerclés, s’étaient jetées dans la lagune.
Organisées après les dépositions et les investigations, les audiences sont des séances au cours desquelles, la CVJR entend et interroge des victimes, des témoins ou des présumés auteurs de violence ou de violations des droits de l’homme, dans le but de collecter des informations complémentaires pour la recherche de la vérité.
Ces audiences publiques, privées et à huis clos (in camera) auront lieu à Lomé, Aného, Tsévié, Kpalimé, Atakpamé, Sokodé, Kara et à Dapaong.
Elles permettront de donner aux victimes et aux survivants l’occasion de témoigner et d’être entendus et offrent la possibilité de susciter un débat national et de reconnaître officiellement et publiquement les préjudices passés.
Rappelons que la CVJR est l’émanation d’un processus lié à la quête de la concorde nationale susceptible de permettre au Togo de panser les séquelles de ses développements historiques conflictuels. Elle a pour mission de déterminer, à travers un rapport circonstancié et détaillé, les causes, l’étendue et les conséquences des violations des droits de l’Homme et les violences qui ont secoué les fondements de la communauté togolaise de 1958 à 2005.
Elle doit, in fine, proposer des mesures susceptibles de favoriser le pardon et la Réconciliation.
Le Togo a été, secoué par une série de violences, notamment lors des scrutins présidentiels.
Edem Etonam EKUE
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