Quelque 80 journalistes de la presse écrite et des chroniqueurs ont reçu ce vendredi, une bonne dose de notions relatives à la couverture médiatique des prochaines audiences publique et privées, une initiative de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Ces audiences doivent démarrer le 6 septembre prochain, selon des sources proches de la CVJR.
Un journaliste de l’Agence Savoir News a aussi participé à cette formation axé sous le thème « Couverture médiatique des audiences: défis et enjeux »
Différentes communications dont « les audiences de la CVJR: le contenu du processus », « l’audience : fondements, principes, déroulement et contraintes », « la phase opérationnelle des audiences dans la justice transitionnelle : fondements, enjeux et défis » et « les principes éthiques et déontologiques relative à la couverture d’une audience juridique » ont meublé les débats.
Objectif de la formation, amener les hommes des médias à faire une couverture médiatique objective et sans passion des audiences et ceci dans le strict respect du code d’éthique et de déontologie.
Ce code a été signé jeudi par les organisations professionnelles des médias, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et la CVJR.
Le président de la CVJR, Mgr Nicodème Barrigah a invité les journalistes à une couverture médiatique objective et sans passion des prochaines audiences
« Nous souhaitons très vivement que les médias traitent ce qui sera dit au cours des audiences avec beaucoup d’objectivité, sans passion, sans déchaîner la hache de guerre contre l’un ou l’autre des personnes qui seront à l’audience », a insisté Mgr Barrigah.
« C’est le souci qui nous guide vers les journalistes de la presse écrite, chroniqueurs pour que nous puissions expliquer en quoi consiste le processus, les divers enjeux et la manière responsable de pouvoir faire la couverture médiatique », a-t-il souligné.
Les prochaines audiences permettront de donner aux victimes et aux survivants l’occasion de témoigner et d’être entendus et offrent la possibilité de susciter un débat national et de reconnaître officiellement et publiquement les préjudices passés.
Elles constituent, de l’avis de plusieurs observateurs, la phase la plus visible du processus lié à la justice transitionnelle. Non pas seulement parce qu’elles exposent parfois, sur la place publique le face-à-face, parfois tendu entre victimes et auteurs présumés, mais aussi et surtout parce que les audiences sont la phase où la quête de la Vérité est en pleine lumière. Il s’agira de donner la parole aux victimes et faire parler les auteurs qui sont tous présents par consentement, pour reconnaître et réparer le tort vécu par les premiers et pardonner par les seconds.
Rappelons que la CVJR est l’émanation d’un processus lié à la quête de la concorde nationale susceptible de permettre au Togo de panser les séquelles de ses développements historiques conflictuels.
Elle a pour mission de déterminer, à travers un rapport circonstancié et détaillé, les causes, l’étendue et les conséquences des violations des droits de l’Homme et les violences qui ont secoué les fondements de la communauté togolaise de 1958 à 2005.
Elle doit, in fine, proposer des mesures susceptibles de favoriser le pardon et la Réconciliation.
Le Togo a été secoué par une série de violences, notamment lors des scrutins présidentiels.
Lambert ATISSO
Savoir News, le journalisme est notre métier
www.savoirnews.net, l’info en continu 24/24H