Le procès des personnes impliquées dans la tentative de coup d’Etat d’avril 2009 s’ouvre jeudi matin dans la grande salle d’audience du palais de justice de Lomé. Les présumés coupables seront jugés à l’audience de la chambre judiciaire de la Cour suprême.
Selon Awi Adjoli, Magistrat, 2e substitut du procureur de la république près le tribunal de Lomé, « tout est mis en place pour que nous ayons un procès en toute sécurité et en toute sérénité ».
« Tout est mis en place pour que nous ayons un procès en toute sécurité et en toute sérénité. Le procès est déplacé des locaux de la Cour suprême vers le palais de justice où la salle d’audience est plus grande. C’est pour permettre à tous ceux qui voudraient suivre le procès d’y avoir accès », a expliqué mardi soir à la Télévision nationale (TVT) Awi Adjoli.
« Ensuite, la sonorisation du Palais a été renforcée pour permettre également à tous ceux qui ne pourront pas avoir accès à la salle et qui seront aux alentours d’écouter ou d’entendre ce qui s’y dira. Pour les journalistes, des accréditations prévues. ils prendront attache avec leur ministère de tutelle », a-t-il souligné.
Mais pourquoi, la procédure a pris assez de temps? Pour le Magistrat, « il faut relativiser les choses un tout petit peu ».
« Deux ans, c’est peu être long. Mais si vous étiez un peu proche du dossier, vous verrez que tout est allé très vite, parce que d’abord le cas était complexe. Plus de 30 personnes à interroger avec des confrontations », a-t-il expliqué, affirmant que c’est un « travail minutieux qui a été fait ».
Combien de temps ce procès va durer? Pour Awi Adjoli, « tout dépendra des débats et de la plaidoirie des avocats ».
Selon Me Zeus Ajavon, l’un des avocats interrogés par l’Agence Savoir News, la séance de demain sera sûrement consacrée aux « préliminaires ». Ce dernier ne sait pas si les avocats français seront présents demain: « N’importe comment, ils viendront ».
Me Zeus Ajavon défend au total 28 personnes dans ce dossier dont Kpatcha Gnassingbé.
Au total 32 civiles et militaires passeront en jugement devant la chambre judiciaire de la Cour suprême.
Parmi ces personnes, figurent deux frères du président de la république dont Kpatcha Gnassingbé. Ancien ministre de la défense, Kpatcha Gnassingbé est considéré comme le présumé cerveau de ce coup de force déjoué.
Dans le groupe figure également le général à la retraite Assani Tidjani, ancien chef d’Etat major général des forces armées togolaises et ancien ministre de la défense.
Edem Etonam EKUE
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