Des journalistes ont marché samedi à travers les rues de la capitale togolaise pour protester contre menaces qui pèseraient sur certains de leurs collègues, a constaté l’Agence Savoir News.
Partis devant le collège Saint Joseph, ces journalistes ont sillonné les rues de la capitale avant d’organiser un sit-in devant l’ambassade de France. Ils avaient prévu chuter au Palais des congrès, mais ils ont été empêchés par des forces de l’ordre qui ont tiré un coup de gaz lacrymogène.
Les manifestants ont été soutenus par des militants de certains partis politiques dont notamment ceux de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean Pierre Fabre. Des militants et responsables d’organisation de défense des droits de l’Homme ont aussi participé à cette marche.
L’Association « SOS Journalistes en danger » avait déjà attiré le 25 juillet, lors d’une conférence de presse, l’attention de l’opinion publique sur des alertes ces derniers jours, qui viseraient à porter atteinte à l’intégrité physique de certains journalistes.
Cette Association a fait état d’une lettre adressée à certains organes et à certains journalistes dans laquelle des complots viseraient à porter atteinte à l’intégrité physique de certains journalistes « jugés très critiques » vis-à-vis du pouvoir en place.
« Ces informations citent l’Agence Nationale de renseignements », avait précisé « SOS Journalistes en danger ».
Dans un communiqué rendu public jeudi dernier, le ministre de la sécurité, le colonel Gnama Latta avait qualifié de « montages scandaleux et d’affabulations grotesques » ces alertes de menaces.
L’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT), le Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP) et l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) avaient déjà de leur côté indiqué mardi dernier lors d’une conférence de presse, avoir saisi la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) pour « l’ouverture d’un dossier ».
Edem Etonam EKUE
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