Une étude de faisabilité sur l’équivalence des diplômes au sein de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été soumise ce mercredi à Lomé lors d’une réunion technique, conclave de quatre jours qui regroupe des experts de la sous-région , a constaté l’Agence Savoir News.
En ouvrant les travaux, le conseiller technique du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, a salué le choix porté sur le Togo pour abriter la rencontre.
La libre circulation des biens et des personnes et la reconnaissance et l’équivalence des diplômes, constituent un point angulaire dans le processus d’intégration de nos pays.
Selon le représentant du ministre, « il est impérieux et urgent que les diplômes obtenus dans le même espace aient des mécanismes de reconnaissance et d’équivalence.
Cette reconnaissance, dit-il, facilitera d’une part le déplacement de la main d’œuvre entre les pays et d’autre part, la mobilité des étudiants qui pourraient faire les études et les formations dans les pays de leur choix avec des avantages comparatifs.
« Une telle harmonisation est d’autant plus logique quand on sait que les pays européens dont s’est inspirée la structuration de la plupart de nos diplômes d’études et de formations supérieures se sont engagés, en adhérant au processus de Bologne à construire un espace européen de l’enseignement supérieur pour une lisibilité et comparabilité de leurs diplômes », a-t-il expliqué.
La rencontre de Lomé, poursuit-il, s’inscrit dans un processus qui doit permettre à nos systèmes d’enseignement supérieur de ne pas être en marge des mutations internationales, indues par la mondialisation.
Certains experts interrogés par l’Agence Savoir News sur le bien fondé de cette équivalence des diplômes ont estimé que, les systèmes éducatifs au delà des tendances linguistiques qui sont de trois sortes – anglophones, francophone et lusophone et qui constituent des barrières – n’ont pas la même structuration.
Selon Adrienne Diop, commissaire en charge du Développement et du Genre, l’équivalence des diplômes dans l’espace CEDEAO est une étape obligée vers l’intégration de nos populations.
« Parce qu’elle permet la mobilité professionnelle, elle contribue à l’intégration des hommes et des femmes dans notre région », a t-elle indiqué.
« Le rapport de l’étude que cette présente rencontre examinera, devrait par conséquent être considéré comme une simple étape vers, l’innovation pour plus d’études, plus de concertations, plus de qualité et de justice et au bout du compte la mise en place d’un mécanisme communautaire nécessaire au niveau national que régional », a ajouté Mme Adrienne Diop.
Le mécanisme, une fois mise en place, facilitera la mobilité des professeurs et des étudiants d’une part et favorisera d’autre part, la mise en oeuvre d’autres Protocoles et conventions tels que la libre circulation, des personnes, le Marché commun d’investissement, les droits de résidence et d’établissement…
Il est nécessaire d’harmoniser et de mettre en place, un système qui pourra parfaire une équivalence entre les différents diplômes, a souligné Mme Diop.
Pour rappel, la conférence des ministres de l’éducation d’Afrique (COMEDAF) en sa session extraordinaire de Nairobi au Kenya a validé la version révisée de la convention régionale sur la Reconnaissance des Etudes et des Certificats, Diplômes, Grades et autres Titres d’Enseignement Supérieur dans les Etats d’Afrique en mai 2011.
Lambert ATISSO
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