Le Collectif des Associations de Défense des Droits des Victimes des Violences Politiques dénommé « Convergence » a demandé ce dimanche, une « enquête immédiate, indépendante et impartiale » sur les « cas présumés de tortures et autres mauvais traitements subis par les détenus dans les locaux de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) ».
Selon un communiqué de ce Collectif transmis à l’Agence Savoir News, les conclusions de cette enquête « doivent être rendues publiques, et cela afin d’identifier les responsables dans le but d’appliquer les sanctions pénales, civiles et/ou administratives prévues par la loi ».
« Le lundi 25 juillet dernier SOS Journaliste en Danger a rendu public un communiqué pour dénoncer un complot contre la presse. Selon les responsables de cette association, des alertes +insistantes et persistantes font état de complot qui serait initié par le Colonel Yotroféï Massina, Patron de l’ANR+. La même association précise par ailleurs qu’une lettre anonyme venant de quelqu’un qui s’est présenté comme un agent à la gendarmerie et adressée à une dizaine de journalistes, confirme l’allégation du complot », rappelle « Convergence ».
« Le 07 mars dernier, alors qu’il était détenu à l’ANR pour une affaire d’escroquerie présumé, le sieur Agba Bertin a été transféré d’urgence à l’hôpital de Tokoin après avoir perdu connaissance des suites de la torture qu’il aurait subie pendant 18 jours de détention. A l’hôpital, Monsieur Agba était méconnaissable, le visage tuméfié. Menotté sur son lit d’hôpital, les traces de coups de bâton et des signes d’électrocution étaient encore visibles sur son corps lorsqu’il a reçu la visite des Organisation de Défense des Droits de l’Homme (ODDH) », poursuit le communiqué.
« Le 4 janvier 2011, des hommes en treillis et d’autres cagoulés firent une descente punitive dans deux quartiers de Témédja. Ils ont frappé à coup de crosses, de poings et de gourdin enfants, femmes, hommes, jeunes et personnes âgées », ajoute le texte.
« Face à toutes ces situations préoccupantes, et conformément aux engagements de l’Etat togolais en matière des droits de l’homme, +Convergence+ rappelle aux autorités compétentes qu’elles ont l’obligation de diligenter immédiatement une enquête minutieuse, impartiale et indépendante afin d’établir les responsabilités, de faire connaître les résultats au peuple togolais et surtout traduire les responsables présumés en justice », souligne le communiqué signé de Claude Vondoly, président de « Convergence ».
Par ailleurs, ce Collectif condamne « fermement les menaces de mort et les actes d’intimidation à l’encontre des journalistes ».
« Convergence » appelle « instamment les autorités du Togo à prendre les mesures nécessaires afin de garantir en toutes circonstances, l’intégrité physique et psychologique de même que la sécurité des journalistes et de tous les défenseurs des droits de l’homme afin qu’ils puissent exercer leur profession et mener leurs activités sans entrave aucune ».
« Concernant Kpatcha Gnassingbé et ses codétenus qui seraient malades, Convergence demande aux autorités compétentes de leur garantir un accès immédiat aux soins médicaux appropriés. +Convergence+ convie en outre les autorités à permettre aux détenus de recevoir les visites des membres de leur famille », indique le communiqué.
Kpatcha Gnassingbé et ses codétenus sont impliqués dans une affaire de coup d’Etat déjoué en avril 2009. Au total 22 militaires et civils (dont le général à la retraite et ancien chef d’Etat major Assani Tidjani) sont actuellement écroués dans ce dossier qui est « définitivement clôturé ».
« Convergence » invite « solennellement la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) à prendre position publiquement face aux différentes allégations rapportées par le présent communiqué », souligne ce collectif des Associations de Défense des Droits des Victimes des Violences Politiques.
Edem Etonam EKUE
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