La Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) s’est « indignée » face aux « multiples menaces dont font l’objet des journalistes togolais et se préoccupe vivement une fois encore du sort des libertés de presse et d’expression au Togo ».
Dans une déclaration transmise à l’Agence Savoir News, la LTDH dit avoir appris avec « consternation et grande stupéfaction, les menaces dont font l’objet plusieurs journalistes togolais et qui émaneraient de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR), une institution placée sous l’autorité directe du chef de l’Etat et récemment mise en cause dans l’usage de la torture et autres traitements cruels, inhumains et dégradants pratiqués sur des citoyens qui y sont irrégulièrement et illégalement détenus ».
« Cette situation qui crée la torpeur au sein du corps de journalistes, surtout ceux de la presse privée, est de nature à porter cruellement atteinte aux libertés de presse et d’expression garanties et protégées par les articles 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948, 26 de la Constitution togolaise du 14 octobre 1992, de même que le Code de la presse, sans oublier l’un des engagements pris par les chefs d’Etat et de gouvernement des pays ayant la langue française en partage à travers la Déclaration de Bamako du 03 novembre 2000 à savoir : +veiller au respect effectif de la liberté de la presse… + », souligne la LTDH.
La Ligue « vivement préoccupée par ces agissements graves et horribles, est inquiète du silence des plus hautes autorités compétentes, principalement le Président de la République, le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, la Ministre des Droits de l’Homme, de la Consolidation de la Démocratie et de la Formation Civique vis-à-vis de telles menaces et des cris d’alarmes venant des différents acteurs de la vie sociale (…) ».
« La LTDH interpelle le chef de l’Etat, garant du respect de la Constitution, et donc des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales, surtout en sa qualité d’autorité dont dépend directement l’ANR, à tout mettre en œuvre en vue d’assurer à tous les journalistes togolais sans distinction aucune, le respect et la protection de leur intégrité physique et morale, gage d’une véritable effectivité des libertés de presse et d’expression dans notre pays », précise la déclaration.
L’Association « SOS Journalistes en danger » a attiré lundi dernier lors d’une conférence de presse, l’attention de l’opinion publique sur des alertes ces derniers jours, qui viseraient à porter atteinte à l’intégrité physique de certains journalistes.
Cette Association a fait état d’une lettre adressée à certains organes et à certains journalistes dans laquelle des complots viseraient à porter atteinte à l’intégrité physique de certains journalistes « jugés très critiques » vis-à-vis du pouvoir en place.
Aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée, suite à la publication de ces lettres sur certaines radios privées.
Edem Etonam EKUE
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