Le secteur de la santé est à nouveau paralysé pour trois jours à compter de ce mercredi. C’est la nouvelle rendue publique par le bureau exécutif du Syndicat national du personnel hospitalier du Togo (SYNPHOT) à l’issue d’une Assemblée générale, suivi d’un sit-in dans l’enceinte du Centre Hospitalier et Universitaire (CHU) Togo, a constaté l’Agence Savoir News.
« Les discussions engagées avec le gouvernement suite à la grève de la semaine passée ont échoué en dépit de nombreuses concessions dont nous avons fait preuve. C’est pourquoi, le bureau exécutif national du SYNPHOT à travers toutes les formations sanitaires publiques du pays a décidé une cessation de travail de 3 jours aux dates du mercredi 22 au 24 juin 2011. Comme par le passé, un personnel sera désigné pour assurer le service minimum dans les unités d’urgence et de réanimation. Ceux-ci porteront un brassard rouge distinctif au bras gauche en signe de soutien et d’adhésion au mouvement. Le personnel requis pour le service minimum ne doit émarger sur aucune liste quelle qu’en soit l’origine. Les CMS et les unités périphériques de soins resteront fermés », a indiqué à l’Agence Savoir News, Abdoulaye Adjayi, le responsable chargé à la mobilisation du SYNPHOT.
Selon lui, Tous les services des CHU du pays seront fermés, seuls ceux de la neurologie, de la pneumonie et de la cardiologie seront fonctionnels.
« Les patients qui peuvent rentrer, n’ont qu’à prendre leur disposition. La direction, le secrétariat, la médecine générale, la traumatologie du CHU seront fermés. Il n’y aura pas de consultation », a-t-il souligné.
Enfin, tout le personnel demande la démission du ministre Agba et souhaite que l’accord de protocole soit signé.
« On n’a rien compris. On nous prend pour des cons ou quoi ? Pourtant, tout était prêt pour l’adoption de cet accord. Mais le gouvernement a choisi autrement. Nous n’allons pas céder, la lutte continue », a confié une Infirmière d’Etat au CHU.
Selon Jules Amegno, médecin, les autorités veulent toujours opérer un coup de force à travers le nouveau ministre.
« Ce n’est pas normal. Ce que nous demandons est légitime. Par exemple l’incorporation des personnels hospitaliers dans un statut particulier est une demande ancienne, charles Kondi Agba était en ce moment ministre de la Santé, nous lui avions posé ces conditions avant qu’il ne soit débarqué en 2008. Il nous propose d’attendre les six les prochains mois, c’est écœurant ce fait ce ministre », fulmine-t-il.
Les praticiens hospitaliers du Togo exigent notamment l’adoption de leur statut particulier et la dotation sans délai des trois Centres Hospitaliers et Universitaires d’une connexion Internet.
Ils exigent également un audit financier des Centres Hospitaliers et le versement de l’appoint annuel 2010, relatif aux primes de risques.
Les discussions achoppent notamment sur leur statut particulier et le montant mensuel des primes de risques.
Nicolas KOFFIGAN
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