« Au niveau du syndicat, nous estimons que nous avons fait le maximum de concessions », a indiqué dimanche sur la chaîne de télévision privée LCF, Dr David Dosseh, le président du Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo, en allusion aux cinq jours de négociations avec le gouvernement.
Les agents de santé du secteur public, menacent de paralyser à nouveau leur secteur, après les mouvements de grève des 30, 13 mai et 1er juin dernier. Cette fois-ci, ces agents de santé menacent de « durcir » leur mouvement.
Cinq jours d’intenses négociations entre membres du gouvernement et responsables du SYNPHOT n’ont pratiquement rien donné.
« Nous restons confiants. Mais j’avoue que nous évoluons presque à coup sûr vers un échec, parce que en face de nous, nous avons l’impression qu’il y a beaucoup d’incohérences », a déclaré Dr David Dosseh lors de l’émission Forum de la presse.
« Au niveau du syndicat, nous estimons que nous avons fait le maximum de concessions. Nous avions surseoir à notre mouvement de grève pour donner le maximum de chance à la négociation. Nous avons accepté presque toutes les propositions. Nous avons diminué nos exigences par rapport aux primes de risques », a-t-il souligné.
« Nous avons l’impression qu’en face de nous, les propositions sont statiques. Les négociations continuent, nous ne fermons pas les portes de négociations. Mais il faut que chacun prenne ses responsabilités. Quand on décide d’évoluer dans les négociations et qu’une proposition est faite, on ne revient pas en arrière le lendemain. De cette manière, il est impossible d’arriver à un consensus », a-t-il précisé.
Son collègue Dr Atchi Walla, le secrétaire général du SYNPHOT a, de son côté invité le gouvernement à trouver une solution de la « crise ».
« C’est le gouvernement qui possède la clé pouvant résoudre la crise. Nous avons toujours dit que nous sommes ouverts aux discussions. Le fait que nous n’arrivons pas à trouver un terrain d’entente peut nous amener à des lendemains encore difficile », a averti Dr Atchi Walla.
Les praticiens hospitaliers du Togo exigent notamment l’adoption de leur statut particulier et la dotation sans délai des trois Centres Hospitaliers et Universitaires d’une connexion Internet.
Ils exigent également un audit financier des Centres Hospitaliers et le versement de l’appoint annuel 2010, relatif aux primes de risques.
Les discussions ont achoppé notamment sur leur statut particulier et le montant mensuel des primes de risques.
Selon des sources proches du SYNPHOT, de 50.000 F.CFA au départ comme primes de risques, ils agents de santé sont descendus à 20.000 F.CFA. Le gouvernement leur a proposé 18.000 F.CFA.
Edem Etoname EKUE
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