Des Professeurs et Maîtres de conférences venus du Sénégal, de la France et du Togo sont en conclave mercredi à Lomé, colloque de deux jours visant à chercher les voies et moyens en vue d’aider nos universités à suivre le pas de la modernité.
Ce colloque est organisé conjointement par l’Association Internationale des Professeurs d’Université (ou International Association of University Professors and Lecturers) et les syndicats universitaires en particulier le Syndicat des Enseignants du Supérieur du Togo.
Cette rencontre s’inscrit dans le questionnement sur le rôle de l’université dans le développement des sociétés africaines.
Ce colloque est un moment précieux de grandes interrogations sur les missions de l’université dans la société.
Plusieurs personnalités dont le ministre de l’enseignement supérieur François Agbéviadé Galley, l’ancien Premier ministre et président de la Fondation « Pax Africana » Edem Kodjo et Cyrille Le Déaut, l’Attaché de coopération et d’action culturelle au Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’ambassade de France a Togo, étaient présentes à l’ouverture de ce colloque.
Selon Edem Kodjo, l’Université ne peut être transformée, sans qu’en ait en amont, fait une « réforme globale du système éducatif de base ».
« L’éducation est incomplète si elle apprend à élaborer des projets savants, sans lui enseigner les moyens de les réaliser. Il ne faut pas craindre de corriger ce qui doit l’être et d’expérimenter les idées neuves », a-t-il indiqué.
A en croire l’ex-Premier ministre togolais, « nous pourrions au besoin nous inspirer du modèle apprentissage/école ».
« Il ne serait pas non plus superflu de regarder de près, comment nos voisins anglophones s’en sortent, même si comparaison n’est pas raison », a-t-il ajouté.
Pour M. Le Déaut, « on ne saurait parler de développement sans imaginer une université toujours plus tournée vers la modernité, vers les échanges scientifiques Nord-Sud mais également Sud-Sud et pourquoi pas Sud-Nord, vers l’interdisciplinarité, les relations avec la sphère privée et l’enseignement professionnel, la brevetabilité des connaissances, la participation à des consortiums scientifiques et des programmes de recherche multi-pays ».
« Tels sont bien les défis que le Togo, mais également les pays de la sous-région mettent en œuvres ou entendent bien relever pour le futur », a-t-il précisé.
Selon lui, « ce colloque enfin arrive à point nommé, car, il marque aussi un point d’étape des missions de l’Assistant Technique ».
« Qu’il me soit permis de rappeler que le développement d’un pays est fonction de ses ressources humaines et de leurs utilisation rationnelle. L’université est une mine de ressources: elle est, elle-même ressource et, produit par les formations qu’elle dispense, des ressources pour soutenir le développement », a ajouté M. Le Déaut.
Junior AUREL
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