« L’UE poursuivra son appui au Togo et continuera à l’accompagner dans la nécessaire étape de réconciliation et de reprise d’un dialogue », a affirmé lundi lors d’une conférence de presse Patrick Spirlet, le chef de la délégation de l’Union européenne au Togo.
« L’UE poursuivra son appui au Togo et continuera à l’accompagner dans la nécessaire étape de réconciliation et de reprise d’un dialogue basé sur la confiance entre les différents acteurs de la scène politique. C’est à ce prix que le processus des réformes structurelles entamées pourra porter ses fruits et amener une véritable reprise économique du pays », a déclaré M.Spirlet lors de cette conférence de presse organisée dans le cadre de la célébration de la Journée de l’Europe.
Le 9 mai, l’Union européenne célèbre la date symbolique à laquelle Robert Schuman a fait part de ses idées concernant une Europe unie qui apporterait à notre continent une paix et une prospérité durables.
Selon M.Spirlet, « les programmes se mettent en œuvre et les résultats commencent à apparaître que ce soit au niveau de l’appui aux institutions, dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, des infrastructures, ou encore de la gouvernance politique », depuis la reprise pleine et entière de la coopération avec le Togo.
« Tout ceci ne doit pas nous faire oublier que les défis de la lutte contre la pauvreté restent encore énormes et qu’ils exigeront plus de temps et d’énergie. De nombreux togolais souffrent encore et il est important qu’ils puissent sentir les effets de cette reprise de l’aide internationale », a-t-il souligné.
L’UE a repris sa coopération avec le Togo en décembre 2007, après près de quinze années de brouille entre les deux parties. Bruxelles avait suspendu son aide au Togo en 1993 pour « déficit démocratique ».
Pour le chef de la délégation de l’UE, le Togo dans son rôle de présidence de l’UEMOA et son implication dans les différentes médiations et forces de maintien de la paix, « occupe une place de plus en plus grande en Afrique de l’Ouest ».
« Il (le Togo) a les atouts nécessaires pour contribuer à la paix et à la stabilité de la sous-région mais pour cela il est indispensable qu’il réussisse à consolider ses acquis et à poursuivre ses reformes. Sur ce plan, les prochaines échéances électorales et les réformes préalables qui y sont liées, sont essentielles », a précisé M.Spirlet.
« Pour y parvenir, il est nécessaire de tirer les leçons du passé, que ce soit en matière de dialogue ou encore en matière de processus électoraux où les recommandations de la mission d’observation de l’UE doivent être prises en compte », a-t-il indiqué avant d’ajouter: « Mais au delà, il s’agit surtout de pouvoir sortir du climat de méfiance qui prévaut et permettre à un véritable esprit de réconciliation de se concrétiser ».
Il par ailleurs salué le travail abattu par la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR).
« Le respect des droits fondamentaux et des libertés essentielles est capital en ce sens. Le processus de préparation de l’examen périodique universel a montré des lacunes importantes persistantes, particulièrement dans le domaine du fonctionnement de la justice. L’Union européenne est prête à accompagner le Togo pour l’aider à les résoudre. Elle a toujours été et est encore un partenaire privilégié du pays », a-t-il rassuré.
Edem Etonam EKUE
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