Des coups de feu, provenant de l’intérieur du commissariat central de police situé au centre ville de Ouagadougou sont entendus, jeudi dans la matinée, a rapporté l’agence Xinhua, citant des sources concordantes.
Les policiers ont érigé des barricades devant le commissariat central empêchant la circulation à ce niveau. A l’heure actuelle, c’est par intermittence que l’on entend ces tirs, a confié un habitant, Ousmane Kouanda qui dit être passé derrière le commissariat central sans problème.
Les écoles qui avaient ouvert dans la matinée ont été contraintes de libérer les élèves et les enseignants pour cause d’insécurité, a souligné un enseignant joint au téléphone, Alphonse Séré.
Les commerces et les banques de même que les services de l’administration publique traînent les pieds pour ouvrir en entendant la suite des évènements, a-t-on constaté sur place.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les policiers du camp de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) situé au secteur 27 de Ouagadougou, ont commencé à tirer des coups de feu après l’heure du couvre-feu décrété le 16 avril 2011 après une mutinerie des militaires suivie d’une violence manifestation des commerçants.
Pendant une partie de la nuit, des tirs nourris d’armes automatiques, accompagnés de quelques détonations, ont été entendus pendant plus de deux heures à l’intérieur du camp de la CRS. Des témoins ont affirmé avoir entendus des tirs dans les rues du quartier.
Les mutins, en majorité des policiers, réclameraient de meilleures conditions de vie et de travail à l’instar de leurs camarades militaires qui ont déjà obtenu satisfaction, a-t-on appris de sources proches de l’armée.
Pour l’heure, c’est le branle-bas dans la ville de Ouagadougou où les travailleurs tentent de rejoindre à qui mieux leur domicile pour se mettre à l’abri des balles perdues.
Des coups de feu ont été aussi entendus dans les villes de Bobo-Dioulasso (Ouest), Dédougou (Centre Ouest), Gaoua (Sud Ouest) et Banfora (Ouest), selon des sources proches de l’armée.
Dans la journée du mercredi 27 avril dernier, des commerçants furieux d’avoir vu leurs magasins fermées pour arriérés de paiement des taxes de la communes, ont saccagé, pillé et incendié les locaux de la mairie, la résidence du maire et la direction régionale de la police municipale à Koudougou (100 km à l’ouest de Ouagadougou).
www.savoirnews.com, l’info en continu 24/24H