Les bustes d’anciens chefs d’Etat placés autour du moment de l’indépendance ont été enlevés lundi soir, ont rapporté des journaux parus mardi à Lomé.
Il s’agit des bustes des présidents Sylvanus Olympio, Nicolas Grunitzky, Kléber Dadjo et Gnassingbé Eyadéma, érigés dans le cadre de la célébration le 27 avril du 51e anniversaire de l’indépendance du Togo.
L’implantation de ces bustes a suscité ces derniers jours, des remous au sein de la classe politique togolaise.
C’est dans cette ambiance que l’Union des Forces de Changement (UFC), le principal parti d’opposition de Gilchrist Olympio a décidé de boycotter les manifestations officielles de cette fête.
Selon l’Hebdomadaire togolais Crocodiles News, « les bustes des anciens présidents ont été enlevés en catastrophe hier (lundi) ».
« La célébration de la fête de l’indépendance vient de prendre un coup. Depuis hier, la place de l’indépendance est vide des bustes des anciens Présidents du Togo. Le chef de l’Etat Faure Gnassingbé aurait finalement ordonné que ces bustes, construits à coups de millions soient ôtés. Ces millions sont ainsi donc jetés par la fenêtre alors que plus de 60% de la population peine à s’offrir les trois repas par jour », écrit Crocodiles News.
Pour le quotidien privé Liberté, « le buste de la discorde enfin déboulonné ».
« Le buste du général Gnassingbé Eyadema a-t-il sa place au monument de l’indépendance du Togo ? Qu’a-t-il particulièrement accompli dans la lutte pour l’indépendance du Togo au point de mériter un tel égard alors que des centaines de citoyens togolais qui étaient les têtes de proue de cette lutte sont demeurés dans l’anonymat », indique le journal.
Selon des sources officielles, le 27 avril sera célébré cette année avec faste. Il est prévu un grand défilé militaire et civil à la place des fêtes, non loin de la nouvelle présidence.
Lundi, l’Archevêque de Lomé, Mgr Denis Komivi Amuzu-Dzakpah a invité lors d’une Messe en prélude aux festivités de ce 51e anniversaire de l’indépendance du Togo, les Togolais à cultiver avec « persévérance et détermination, la tolérance ».
Selon le Prélat, à 51 ans d’existence, « aucun d’entre nous ne devrait perdre de vue, la justesse et la signification profonde de la devise de la république togolaise: travail, liberté, patrie ».
Edem Etonam EKUE
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